Aelys
C'est sur cette pensée moyennement réjouissante, que je me suis occupée de récupérer ce qu'il faudrait à mon invité inattendu pour préparer son lit de fortune. Mais avant de quitter cette pièce où règne un silence gêné, je me permets une petite précision à l'attention de Mike :
— Demain je te raconterais cette soirée. En échange, je veux savoir comment vous êtes entrés ici, l'un comme l'autre.
Je pointe mon doigt dans leur direction, alors que le blond jette un coup d'œil en coin à l'animal noir, qui ne me quitte pas des yeux. Puis je reprends :
— Parce que ça ne m'amuse pas de savoir qu'on peut entrer chez moi comme dans un moulin.
Sans attendre de réponse, je me débarrasse de mes sandales, et sors du salon pour me diriger directement dans la salle de bain. En allumant la lumière, la première chose que je vois, c'est mon reflet dans le miroir, et franchement, celui-ci est loin d'être flatteur !
Toi qui t'étais mise sur ton trente et un dans l'hypothèse où tu croiserais Nolan... C'est finalement ça qu'il a vu. Super !
Après cette vision, je préfère passer en mode automatique, ce qui ne m'empêche pas d'avoir un petit pincement au cœur en remarquant que ma robe chemisier, à la base d'un blanc immaculé, a maintenant virée au gris poussiéreux, et est décorée de quelques tâches dont j'ignore la provenance.
Avec un peu de chance, maman aura une astuce pour la récupérer.
Mes doigts glissent sur la ceinture serre-taille en cuir noir, contente de constater, qu'elle, au moins, est intacte. Une fois en sous-vêtements, j'attrape la brosse en grimaçant au miroir. Mes cheveux, que j'avais pris soin de boucler avant de partir, sont maintenant tout emmêlés. J'ai l'impression d'avoir un nid d'oiseau sur la tête ! Me coiffer s'avère être une étape périlleuse et douloureuse, mais au bout de dix bonnes minutes – durant lesquelles un flot conséquent d'insultes m'échappent – je suis suffisamment satisfaite pour passer à la suite. J'applique une bonne dose de démaquillant sur un coton réutilisable, avant de savourer la texture fraîche et crémeuse du produit sur ma peau. Pour le coup, mon maquillage n'avait pas bougé, en revanche, les cernes qu'il dissimulait a brio jusque-là, m'apparaissent maintenant plus impressionnantes que jamais.
Tu viens de te prendre dix ans dans la tronche, ma vieille !
Je termine de me démaquiller en vitesse, avant de me déshabiller complètement pour filer me réfugier dans la douche. En quelques minutes à peine, la cabine étroite se transforme en un petit cocon de vapeur et de chaleur, déliant tranquillement les muscles noués de mon corps endolori par la fatigue. Ce qui n'empêche visiblement pas mon esprit de repartir dans ses délires érotiques...
Une autre chaleur. Des doigts... Non, ses doigts qui glissent le long de ma colonne vertébrale, de haut en bas, tranquillement. Puis, après une caresse délicate, sur la courbe de mes fesses, ses mains passent sur ma taille pour m'enlacer, m'emprisonnant contre son torse. Du bout des lèvres, il trace une ligne de baisers qui part de mon épaule, pour rejoindre la zone sensible dans ma nuque. Son érection gonfle dans mon dos, pendant que...
Cette petite scène imaginaire déclenche une vague de frissons dans mon corps. Mes cuisses se resserrent sur ce vide presque douloureux, tandis que ma peau réclame qu'on la touche. Ce que je m'empresse de faire. Mon sein me semble lourd contre ma paume, et quand mon doigt frôle mon téton durci, un gémissement sonore m'échappe. Un gémissement qui se répercute sans vergogne sur chaque mur en carrelage de ma salle de bain, me ramenant au moment présent et surtout, au fait que je ne suis pas seule chez moi !
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Be my fatality...
Werewolf« L'âme sœur, chez les lycanthropes, est un concept qui désigne une compatibilité amoureuse et sexuelle qui serait parfaite entre deux individus. L'expression a des définitions variables, mais toutes ramènent à l'idée selon laquelle ces individus on...