Chapitre 56

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Aelys

Finalement, nous n'avons pas pu nous voir mardi. J'avais complètement oublié qu'une conférence pour le mieux-être des animaux hospitalisés avait lieu en ville ce soir-là. Nathanaël et moi, avions acceptés il y a longtemps, d'intervenir durant celle-ci, je ne pouvais pas me défiler. Heureusement, Nolan ne m'en a pas voulu, au contraire, il m'a assuré qu'il était content de pouvoir avancer sur les derniers gros travaux de la maison.

En revanche, il est à peine dix-huit heures, le mercredi, quand mon âme sœur m'écrit pour me dire que, si c'était OK pour moi, il pouvait être chez moi dans l'heure qui suivait. J'étais OK !

Environ une heure plus tard, l'odeur des lasagnes végétariennes qui cuisent tranquillement au four, embaume agréablement ma cuisine, tandis que mon âme sœur toque à la porte-fenêtre. Je suis quasi certaine, que mon sourire ravi redouble d'intensité, alors que Nolan m'enlace à la seconde où je lui ouvre la porte.

— Salut, ma belle.

Je me recule, toujours souriante, pour me hisser sur la pointe des pieds et l'embrasser. Au risque de passer pour une nunuche, il m'a manqué. Ayant eu des journées chargées tous les deux, nous n'avons pas échangé beaucoup de messages, exceptés ceux d'hier matin et de ce soir. Donc oui, je suis particulièrement heureuse de le voir et de pouvoir le toucher. J'articule un « salut » contre ses lèvres, en l'attirant dans mon appartement, ce qui le fait rire. Il me serre un peu plus fort, tout en se redressant, si bien que mes pieds finissent par ne plus toucher le sol. D'instinct je passe mes jambes autour de sa taille pour que nous soyons plus à l'aise tous les deux, tout en me sentant obligée de préciser, toujours contre ses lèvres :

— Les lasagnes seront prêtes dans moins de dix minutes.

Nolan met fin à notre baiser pour pouvoir m'observer. Son irrésistible sourire en coin collé sur le visage, il m'interroge, amusé, en haussant un sourcil :

— C'est un défi ?

— Je dirais plutôt que c'est un fait, mais libre à toi de le prendre comme un défi...

Je n'avais pas la moindre idée de ce que je venais de déclencher avec ces simples mots ! En moins de temps qu'il n'en faut pour dire le mot « sexe », Nolan m'avait installé sur le plan de travail, et m'avait retiré mon jean et mon tanga.

Oh punaise !

Accroupi devant moi, il place délicatement ma jambe sur son épaule, avant de déposer une suite de baisers à l'intérieur de ma cuisse. Ma peau frémit d'impatience sous cet assaut, et quand sa langue se retrouve sur mon sexe, devenu subitement humide, je n'arrive pas à empêcher mon dos de s'arquer pour le coller un peu plus à lui. La tête penchée en arrière, je savoure les caresses de sa barbe naissante sur ma peau, tandis que l'une de mes mains va se perdre dans ses cheveux impeccablement coiffés.

Nolan lèche, aspire, suçote jusqu'à me rendre folle de plaisir, folle de lui. Mon premier orgasme déferle en moi aussi puisement qu'un raz-de-marrée, le second me surprend moi-même de par son intensité. Quant au troisième, il est divin et dévastateur à la fois. Si j'ai passé la journée sur un petit nuage, à cet instant, Nolan m'envoie direct au paradis ! Un allé simple, en première classe, sans escale. Quand le four sonne, j'ai perdu toute notion du temps, je ne suis plus qu'une guimauve haletante, incroyablement détendue, et enchantée que Nolan ait pris ce fait pour un défi !

D'ailleurs, pour être honnête, je n'ai aucune excuse pour la suite. Il faut croire que mon cerveau shooté au plaisir, a tout simplement décidé de ne pas analyser les mots qui allaient sortir de ma bouche. Parce que tout se passait à merveille, j'étais même en route pour un quatrième orgasme, quand tout à coup, venu de nulle part, j'ai décidé de complètement péter l'ambiance...

Be my fatality...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant