Chapitre 71

10 1 0
                                    

Nolan

Certes, ce n'était pas la plus romantique des déclarations, mais, pour être honnête, quand ces simples mots – qui, de toute évidence, n'ont rien perdu de leur importance – ont traversé ses lèvres, j'ai cru que mon cœur allait exploser de bonheur. Ce n'est pas la première fois qu'une femme me dit qu'elle m'aime, mais c'est la première fois que c'est la vérité.

Aucune autre ne pouvait m'aimer, Aelys est la seule qui connaît toutes les versions de moi.

Quand j'ai arrêté la voiture, je ne m'attendais pas à ce que les choses prennent cette tournure. J'avais dans l'idée de la taquiner (un peu) et de l'embrasser (beaucoup), pour qu'elle se rende compte à quel point ce qu'elle me disait me mettait du baume au cœur. Avant elle, je ne vivais que pour ma vengeance, j'avais cette colère constante en moi, qui me consumait à petit feu. Par ses mots, ses gestes, Aelys a apaisé cette colère, sans que je ne m'en rende réellement compte. Aujourd'hui, je veux toujours savoir qui a fait du mal à ma mère, mais j'ai aussi envie de regarder vers l'avenir.

Ému qu'elle m'ait avoué ses sentiments, je dépose une myriade de baiser le long de sa mâchoire, jusqu'à rejoindre ses magnifiques lèvres, que j'embrasse avec avidité. Elle me rend mon baiser, alors que ses hanches entament un mouvement merveilleux, qui fait frotter son sexe contre le mien. Entre deux grognements d'approbation, j'intensifie notre baiser en tirant légèrement ses cheveux d'une main, pendant que de l'autre je détache ma ceinture et recule mon siège au maximum, avant d'aller la poser sur la peau nue de sa cuisse.

— Mettre une robe était une excellente idée.

Je marmonne contre ses lèvres, ravie de sentir le doux parfum de son excitation envahir mes narines. Cependant, contre toute attente, elle se recule, rompant ce moment, en murmurant :

— On devrait peut-être reprendre la route, quelqu'un pourrait nous voir...

Sa voix se perd dans un souffle surpris, mêlé de satisfaction, alors que mes doigts glissent sur le tissu déjà humide de son tanga.

— Rien à foutre qu'on nous voit. Que les gens viennent profiter du spectacle si ça leur chante, qu'ils viennent voir à quel point j'ai besoin de toi, à quel point je suis dépendant.

— Nolan...

— À quel point je t'aime.

Pendant une seconde, Aelys retient sa respiration et son regard plonge dans le mien. Je crois qu'elle essaie de s'assurer de ma sincérité dans cette obscurité quasi totale, elle vérifie que je ne le dise pas simplement parce qu'elle vient de le dire. C'est à mon tour de retenir mon souffle. Heureusement pour moi, ce qu'elle lit dans mes yeux doit la convaincre, parce qu'elle finit par recoller son corps au mien, pour faire glisser sa langue sur ma lèvre inférieure, pendant que mes doigts se fraient un chemin jusqu'aux replis mouillés de mon paradis personnel.

Ses mains s'accrochent fermement à mes épaules, alors que je commence de longs va et vient, d'une lenteur presque frustrante, en prenant soin d'accentuer la pression sur ce point qui l'a fait tressaillir à chaque passage. C'est un réel plaisir de voir ses réactions, je pourrais jouir rien qu'à entendre les bruits sexy qu'elle laisse échapper de temps à autre, et j'adore la façon dont ses pommettes rosissent, éclairées seulement par les rayons de la lune, au fur et à mesure que son souffle se saccade, alors que la tension monte dans son corps.

— Fais-le.

Sa voix lascive me murmure ces deux mots au creux de l'oreille. Je n'ai pas besoin de lui demander de quoi elle parle, je le sais.

— Je ne veux plus d'une vie sans toi, Nolan.

Le flot d'émotions qui me submerge est tellement puissant à cet instant que ma propre voix a dû mal à trouver son chemin de mon cerveau à ma bouche.

Be my fatality...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant