Be my fatality...

Chapitre 58

Aelys

Tomber amoureuse de Nolan Johnson est une aventure éprouvante émotionnellement, d'autant plus que nous traînons tous les deux quelques casseroles derrière nous. Pourtant, je recommencerais, sans hésiter. Je ne changerais absolument rien à notre histoire folle et incroyablement romanesque... Enfin, peut-être sa première approche. Après tout, je doute qu'un ou une auteur·e puisse imaginer qu'un enlèvement soit une bonne technique de drague !

Surtout qu'il n'en avait pas besoin. Moi qui ne voulais plus croire au coup de foudre, je l'ai eu dans la peau à la seconde où nos regards se sont croisés.

Cette pensée fait remonter dans mon esprit les paroles de Nolan :

« Trouver son âme sœur, c'est pire qu'un coup de foudre. C'est une fatalité. On ne peut pas lutter contre, on ne fait pas semblant, et il n'y a pas de date d'expiration. »

Ces mots ne m'ont pas effrayé quand il les a prononcés. Peut-être parce que je n'avais pas réellement saisi ce qu'il voulait dire ? Toujours est-il, qu'aujourd'hui, je les comprends parfaitement, et ils ne m'effrayent pas plus.

Je ne laisserais rien, ni personne, nous séparer. Nos destins sont déjà scellés en ce qui me concerne. Quant à cette histoire de faille...

— Tu sais...

Je commence ma phrase en me levant, dans le seul but de me rasseoir directement sur les genoux de Nolan. Jusqu'ici, nous étions restés assis l'un à côté de l'autre, mais suffisamment loin pour ne pas nous toucher. Je pense que nous sommes tous les deux conscients d'être moins attentifs quand il y a du contact entre nos corps. Or c'est une conversation sérieuse et importante (encore).

À peine installée sur ses cuisses, mes bras passent autour de son cou, et ses mains se posent sur mes hanches sans la moindre hésitation. Je dépose un léger baiser sur sa joue, avant de poursuivre :

— Si on réfléchit bien, à chaque fois qu'on laisse entrer quelqu'un dans sa vie, on prend le risque que cette personne devienne une faille.

Cette fois, ce sont ses lèvres que j'embrasse. Un baiser chaste, qui ne dure que quelques secondes. Puis je reprends, presque dans un murmure :

— Puis, je crois que tu en vaux vraiment la peine, Nolan Johnson.

Il dégaine son sourire en coin, celui qui lui donne cet air malicieux que j'adore.

— C'est vrai, ça ?

Je hoche positivement la tête.

— Ben tu vois, ça tombe plutôt bien. Parce que j'étais justement en train de me dire que, toi aussi, tu en vaux la peine, Aelys Parks.

Nous ne reparlons pas de la partie « sceller nos destins », je crois que ce n'est nécessaire pour aucun de nous. À la place, sa phrase à peine achevée, Nolan s'empare de mes lèvres dans un baiser brûlant, possessif. Bien moins chaste que le mien précédemment. Ses mains remontent dans mon dos, pour m'enlacer plus étroitement, ce qui me tire un soupire de satisfaction. Être dans ses bras, c'est comme être emmitouflée dans un drap de coton égyptien, le sentiment de sécurité en plus.

Mon corps s'ajuste au sien dans le but d'avoir un maximum de contact, mais dans cette position ce n'est pas suffisant. Avec un grognement agacé, pas sexy pour un sou, qui fait rire mon âme sœur, je me libère de ses bras, avant de m'appuyer sur ses épaules pour m'aider à passer une jambe de l'autre côté de ses cuisses. Maintenant à califourchon sur lui, j'exerce une légère friction contre la bosse dure qui continue de gonfler derrière la fermeture éclaire de son jean, ce qui stoppe net son rire moqueur, pour le remplacer par un râle de plaisir.