Chapitre 52

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Aelys

Il est un peu perdu...

Je n'ai pas besoin de le voir pour le savoir. En même temps, je le comprends, vu mon niveau d'excitation, tout arrêter là était sûrement la dernière chose à laquelle il s'attendait. Histoire de le rassurer, je me dépêche, malgré mes jambes en coton, d'avancer à tâtons dans la chambre pour arriver à mon lit. Je le longe jusqu'à sentir le bois de la table de nuit contre mon genou, avant de laisser glisser mes doigts le long du câble de la lampe de chevet, pour trouver l'interrupteur que j'allume.

Une lumière douce envahit la pièce, assez forte pour qu'on puisse se voir, mais pas assez pour nous éblouir. Le regard de Nolan se pose aussitôt sur moi, et je sens mes jambes vaciller...

Tout le monde devrait être regardé avec autant de désir au moins une fois dans sa vie !

Dans un geste lent, que j'espère langoureux, je laisse mes mains glisser sur mes hanches pour faire passer mes doigts sous l'élastique de mon legging. Doucement, le tissu glisse le long de mes jambes, jusqu'à ce que je me retrouve vêtue uniquement d'un boxer bleu ciel avec un petit nœud blanc sur l'avant. En face de moi, Nolan n'en perd pas une miette. Il suit chacun de mes mouvements, sa pomme d'Adam monte puis descend, alors qu'il déglutit en me dévorant du regard.

Impatiente de retrouver la chaleur de son corps, le cœur battant la chamade, je retourne vers lui sans plus attendre. Ses lèvres s'entrouvrent légèrement, quand je pose ma main sur son torse pour le conduire doucement vers le lit. D'une petite pression, je lui fais comprendre que je souhaite qu'il s'asseye sur le matelas, avant de m'installer à califourchon sur lui.

— Avec n'importe qui d'autre, j'aurais préféré être dans le noir. Mais toi, je veux te voir...

Ses doigts agrippent fermement mes hanches, alors que je l'embrasse avec passion. Nous n'avons rien de mignon ou de charmant en ce moment. Nos mouvements n'ont aucune fluidité, nos mains tremblent d'impatience et nos corps se frottent l'un à l'autre sans la moindre harmonie. Mais c'est bon. Simplement bon.

Mon esprit ne vaut pas mieux que mon corps. Avide de découvrir ce qui fera perdre la tête à Nolan, je suis incapable de me concentrer sur autre chose que lui. J'enregistre la moindre de ses réactions, le moindre grondement de plaisir, le moindre frisson. Les deux mains posées à plats sur ses pectoraux, je lui demande silencieusement de s'allonger sous moi, pendant que je mords légèrement sa lèvre inférieure, avant de la sucer pour l'apaiser. Je ne sais pas vraiment ce que je fais, mes derniers rapports sexuels n'avaient rien à voir avec ce qu'il se passe. Mais la respiration saccadée et les bruits sexy qui échappent à mon âme sœur me poussent à continuer sur cette voix-là.

Distraitement, mes mains se baladent sur ce torse musclé, mais pas bodybuildé, jusqu'à atteindre l'élastique du boxer de Nolan. Quand ma bouche quitte la sienne, pour suivre le même parcours que mes mains, je l'entends inspirer profondément, tandis que ses doigts se resserrent avec fermeté sur mes cuisses.

— Aelys...

Mon prénom s'échappe de ses lèvres dans un murmure rauque, qui trahit ses efforts pour se contrôler. Or je ne veux pas qu'il se contrôle. Je veux que sous mes caresses, il se laisse complètement aller au plaisir. Doucement, je recule sur ses jambes, déposant des baisers sur plusieurs de ses cicatrices, avant de relever les yeux pour l'observer à travers mes cils.

— Oui ?

Je lui pose cette simple question, en déboutonnant son jean, sans arrêter de le regarder dans les yeux.

— Putain... Je... Je sais pas... Je sais plus... Ce que je voulais te dire...

***

Nolan

Be my fatality...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant