Chapitre 51

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Aelys

Nolan ne mentait pas, il me laisse totalement mener la danse. Ça me plaît, beaucoup. Je ne sais plus depuis combien de temps je n'ai pas eu un rapport avec un homme, et je n'ai certainement pas l'intention d'interrompre ce qui est en train de se passer pour faire les comptes. Mais une chose est sûre, je n'ai jamais rien connu d'aussi torride. Benjamin ne m'a jamais regardé comme Nolan le fait depuis que je l'ai embrassé. Sous son regard, j'ai l'impression d'être plus sexy et désirable que jamais. Peu importe que mon vieux legging ait un trou au niveau de la cuisse, que mon t-shirt soit froissé, ou que mes cheveux ne ressemblent à rien, actuellement, je suis la femme la plus sensuelle de cet univers.

Quant à mon âme sœur, il a cessé de respirer il y a quelques secondes, au moment où mes doigts ont commencé à parcourir son torse. Je n'ose pas le lui demandé, mais j'espère que ce n'est pas parce qu'il appréhende ma réaction face à ses cicatrices. Pour être honnête, je n'ai pas été plus surprise que ça de les découvrir. J'en avais déjà distingué deux sur son biceps dimanche matin, et après avoir entendu son histoire, je me doutais que son corps serait marqué. Peut-être pas autant, certes, mais je ne suis pas étonnée. Ce qui m'interpelle un peu plus, c'est le bleu, qui semble récent, sur son épaule.

Est-ce qu'il faut qu'on en parle ?

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps à cette question silencieuse, mon index rencontre une nouvelle marque. C'est là que je me rends compte...

Elles sont toutes à des endroits stratégiques, où des organes vitaux auraient pu être atteints.

Je sais d'où viennent ses marques, dans quel contexte elles ont été infligées. Pourtant, cette remarque me fait prendre conscience que j'aurais pu ne jamais rencontrer Nolan, ne jamais parler avec lui, entendre son rire, l'embrasser...

Alors rends cet instant inoubliable, Aelys. Prouve-lui que tu aimes son corps, exactement comme il est.

C'est donc avec un léger sourire sur les lèvres que je lui murmure, de ma voix la plus langoureuse :

— N'oublie pas de respirer, Nolan.

Il suit mon conseil, et prend une grande inspiration en rouvrant les yeux. Je ne sais pas exactement à quoi il pense, mais mon corps s'embrase instantanément quand nos regards se croisent, et j'ai besoin qu'il sache :

— J'ai eu envie de te toucher à la seconde où on s'est vu...

Mes mains prennent le chemin inverse pour retourner vers ses épaules, pour reprendre leur place autour de sa nuque.

— On était au beau milieu de la rue, tu étais un parfait inconnu. Et pourtant, je ne pensais qu'à une chose, sentir ta peau contre la mienne.

Du bout des lèvres, je dépose une multitude de petits baisers le long de sa mâchoire.

— C'était insolite, fou, et totalement indécent...

Ma bouche retrouve la sienne, et c'est contre ses lèvres, que je termine ma phrase en chuchotant :

— Mais je rêvais de te voir nu.

Je le sens sourire, alors qu'il me serre plus fort contre son torse, en murmurant :

— Je crois que c'est un rêve que je suis en mesure de réaliser.

Ma langue glisse sur ses lèvres, avant de glisser entre celles-ci, pour rejoindre la sienne. Je me perds dans ce nouveau baiser, plus ardent encore que les précédents. Étrangement, malgré notre différence de tailles, nos corps s'imbriquent à la perfection, et alors que j'en profite pour me frotter un peu plus contre lui, Nolan met soudain fin à notre baiser en s'éloignant de moi.

Be my fatality...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant