Chapitre 24

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13 février 1981

-Alors tu aimes ce travaille? Me demande Pandora couchée sur le lit d'hôpital en face de moi.

-Pour l'instant je suis plus en forma...

-Mais tu adores, non? Me coupe-t-elle en se redressant.

-Non pas vraiment pour tout dire... je ne crois pas que je vais poursuivre ma formation, soupirais-je en rangeant le matériel qu'on m'a prêté pour faire ce travail. Je crois que je préfère faire de la recherche. Oui, j'ai adoré trouver toutes ses variantes aux potions déjà existantes. Si seulement je pouvais me faire de l'argent avec ça. Je sais bien que Reg pourrait subvenir à nos besoins avec son poste de professeur de potion à Beauxbâtons l'année prochaine, mais je veux contribuer, tu vois?

-Tu pourrais reprendre l'entreprise de ton oncle, me dit-elle en remettant comme il faut son chandail sur son ventre.

-Faire du shampoing? Demandais-je dubitative. Tu me vois vraiment faire du shampoing?

-Non! S'exclame-t-elle en grimaçant. Mais l'entreprise de ton oncle n'est pas nécessairement fait juste pour le shampoing, non? Tu pourrais vendre tes essences, des potions et tout ce que tu as découvert. Ce serait une grande marque de potion! La première en Angleterre en plus.

-Je ne veux pas retourner en Angleterre, dis-je en sentant mes yeux devenir humides. Je n'y retournerais que lorsque tout sera fini. Ce pays est maudit.

-Miss Potter, au lieu de parler de votre vie privée avec votre patiente, ce qui d'ailleurs vous enlève des points dans votre formation, vous devriez plutôt lui donner son bilan final, s'exclame madame Lafleur.

Laurianne Lafleur, c'est la vieille gribiche qui m'a été assigné comme maître pour ma formation d'infirmière à l'Hôpital des Rosiers Acharnés de Paris.

-Pas besoin de m'enlever des points madame Lafleur, comme je viens de dire, je quitte l'hôpital! Je déteste cet endroit! Dis-je en enlevant mon uniforme m'affichant comme personne en formation. De toute manière, on sait bien que vous m'avez déjà presque tous enlevé mes points à cause que j'ai de la difficulté à faire de la magie, dis-je en lui tendant le tout.

-Et je vous conseille de prendre votre retraite, ajoute Pandora avant de me saisir le bras et de me tirer à la course vers la sortie de l'hôpital.

En fuyant comme ça, madame Lafleur qui nous court après, j'ai l'impression de me revoir à Poudlard fuyant Miss Teigne ou encore McGonagall. Ça me fait un bien fou! Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire avec Pandora lorsque nous sortons dans le jardin de rose qui camoufle l'hôpital.

Nous nous regardons, essoufflée et rouge de rire. Ce n'est que lorsque Pandora se plie en deux que nous arrêtons de rire. J'écarquille les yeux quand elle pousse un horrible cri et que la seconde d'après une grosse flaque d'eau se forme sous ses pieds.

-Oh Merlin! M'écriais-je. Nous n'aurions pas du courir! Tu es à la fin de ton huitième mois! Non de Merlin, non de Merlin!

-Est-ce que je vais perdre encore mon bébé, s'horrifie Pandora avant de se plier de nouveau en avant sous une contraction.

-Non, dis-je en reprenant d'un coup mon calme. Non, tout ira bien. Tu as fait ta fausse couche à cinq mois. Maintenant c'est différent, tu accouches! Le bébé s'en vient! J'appelle immédiatement Xénophilius, tes parents et Reg, dis-je en faisant apparaitre mon petit colibris.

Une chance que le patronus ne demande pas trop de magie, mais au contraire de bonnes émotions et de bons souvenirs. J'envoie le patronus quérir Xénophilius dans un premier temps, puis les Flamel et finalement Reg.

Destin d'une Potter, Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant