9

1.2K 39 1
                                    

Matteo était arrivé sur les lieux quarante minutes plus tôt et avait demandé à ses hommes de fouiller la bâtisse et ses alentours. Un silence froid régnait, et il avait peur d'avoir peut-être trop sous-estimé Damon. Il ne voulait rien faire d'imprudent, car bientôt le chaos allait prendre d'assaut la villa, et il ne voulait pas qu'elle assiste à cela, surtout pas.

Il se redressa quand il vit enfin Giorgio émerger de la maison avec, entre ses mains, ce sale fils de pute de Damon et deux de ses complices. Mais ce qui l'interpella et aiguisa encore plus sa colère, c'était l'absence de sa belle. Où était-elle ?

— Ils étaient en train de ranger les caisses pour les amener loin d'ici, l'informa Giorgio qui avait mis les trois hommes à genoux, les mains derrière la tête, alors que ses hommes sortaient les marchandises dont il était question.

— Où est la fille ? demanda-t-il d'une voix glaciale en pointant son arme sur la tempe battante de Damon, qui avait les traits tirés mais gardait son arrogance.

— Partie, répondit-il sans cacher son mépris pour l'homme.

— Où l'as-tu cachée ?

— Si vous la vouliez tant, il fallait mettre le prix, et elle serait actuellement en train de vous attendre dans votre lit, morte de plaisir, ricana ce dernier avec son sourire sadique que Matteo rêvait de lui enlever.

Sa patience avait des limites, et l'homme qui était à genoux devant lui commençait à la lui faire perdre.

— Tu veux jouer ? Okay, nous allons jouer, fit-il en se levant pour faire face à Giorgio, qui tenait à joue les deux autres hommes.

— J'ai demandé à Lucio de fouiller la maison de fond en comble, lança ce dernier pour calmer son ami, dont la rage avait pris possession de son corps, mais qui ne laissait rien paraître.

— Ne me dites pas que vous avez fait tout ce chemin juste pour la baiser, rigola Damon, qui apparemment n'avait pas compris dans quelle situation il était, et surtout qui il avait devant lui.

— Ce que je compte lui faire ne te regarde en rien, siffla Matteo, les dents serrées.

Il commençait à en avoir marre d'attendre.

— Elle a de belles fesses, vous savez, une peau si douce et ses seins...

Ce dernier poussa un grognement de plaisir...

Ça en était assez. Matteo se précipita vers Damon et lui asséna un coup de poing, lui cassant sur le coup le nez qui à présent coulait à flot.

— Matteo... intervint Giorgio, qui n'avait rien vu venir pour calmer la situation déjà tendue.

Son ami respirait comme une bête sauvage qui n’avait qu’un seul désir : tuer. Ses pupilles étaient à présent sombres et dilatées, des veines gonflées sous sa peau hâlée lazardaient ses muscles fermes et tendus ; la bête était sur le point de faire son entrée.

— Il fallait la voir quand je lui ai annoncé qui tu étais, le chef de la mafia, reprit Damon, dont la chemise était couverte de sang. J’ai cru un instant qu’elle allait faire sur elle.

— Matteo, calme-toi, s’il te plaît, l’implora Giorgio en posant des mains réconfortantes sur ses larges épaules qui se soulèvaient dangereusement à chacune de ses respirations. Il fait tout ceci pour t’énerver, et il est en train de réussir son coup ; il faut te calmer immédiatement. Elle est sûrement là quelque part dans l’une des pièces de la maison, et Lucio va la retrouver, mais pour l’instant, il faut te calmer.

Son ami ne disait rien, les dents toujours serrées. Toutes ses pensées étaient dirigées vers elle ; il la voulait plus que tout, et sentir qu’il n’allait peut-être pas tenir sa parole lui serrait le cœur, un cœur qu’elle avait réveillé.

Perfect AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant