Perfect Addiction

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— Toi et cette foutue radio ! s'imposa la voix de Matteo lorsqu'ils entrèrent dans la maison.

— Quoi, j'aime les sons qu'elle passe. Toi, tu n'apprécies pas ?

Elle retira ses chaussures qu'elle rangea près de la porte et se jeta sur le canapé, tandis que Matteo se débarrassait de sa veste qu'il accrocha sur le porte-manteau, ainsi que ses chaussures, pour rester avec ses chaussettes blanches.

— Elle ne fait que passer des musiques pour inciter au sexe, souligna-t-il.

— J'ai l'impression que toute l'île sait ce que nous avons fait hier et ce matin.

— Ça, je peux te le rassurer. Je suis certain qu'il y a de nombreuses plaintes déposées pour nuisance sonore à cause de toi.

— À cause de moi ? Comme si j'étais la seule à faire des bêtises.

— C'est toi qui m'as embrassé hier, je ne t'ai rien demandé.

— Juste un petit baiser tout doux. Toi, tu as massacré mes lèvres. Et puis, ce matin, qui a commencé, sale menteur ? se défendit sa femme.

— Je veux que tu sois mienne, je veux que tu appartiennes au parrain aujourd'hui, Malkia Rossi, dit-il avec plus de sérieux.

— Nous sommes déjà mariés, rappela-t-elle, perplexe.

— Oui, sur le plan civil, mais pas coutumier, l'éclaira-t-il en s'asseyant sur l'accoudoir du canapé sur lequel elle était assise.

— Tu veux me doter ? Bah, tu sais, mon père n'avait pas doté ma mère. Donc, si tu veux le faire, on devra aller en Afrique voir le successeur de mon grand-père pour le faire.

— Tu veux que je dote ?

— J'en sais rien, mais si c'était le cas, il te faudrait vingt chèvres, débuta-t-elle à citer sur ses doigts, non, quarante, vingt bœufs, dix moutons, une tinette d'huile de palme, trois sacs de sel, quatre bidons de quarante litres de vin de rafia. Je t'expliquerai plus tard...

— Wow, wow, wow, wow ! Tu es en train de me faire ta liste de dot là ? rigola-t-il.

— Quoi ? T'as les moyens, monsieur les milliardaires, je te rappelle. Faut bien que ma dot ressemble à celle d'une princesse, dit-elle en levant le menton avec élégance, comme une diva pour entrer dans la peau du personnage.

Matteo éclata de rire devant sa mise en scène adorable. Ça faisait des années qu'il n'avait pas autant ri pour une chose aussi bénigne.

— Pourquoi tu ris ? Hey ! Cesse ça tout de suite. Ta princesse t'ordonne d'arrêter de rire.

— Désolé, votre altesse, pour ce manque de respect envers votre haute personne royale, s'excusa-t-il en essayant de retenir un rire.

Ils se regardèrent un instant avant d'éclater de rire ensemble, amusés par leur scène ridicule.

— Bref, même si je le voulais, on ne peut plus faire le mariage coutumier. Le mariage coutumier se fait avant le mariage civil.

— J'ai sauté beaucoup d'étapes, donc.

— Oui.

— Je ne peux pas t'honorer comme il est de coutume chez toi, devant tes ancêtres, mais je peux chez les miens.

— Je ne comprends pas.

— Chez moi, dans ma famille, nous avons des rites que les époux doivent accomplir avant de passer à l'acte pour bénir leur union.

— Oh, je ne l'aurais jamais pensé que vous soyez traditionalistes.

— Que veux-tu ? Rossi, premier mafieux, a beaucoup voyagé et il était fan des rites prénuptiaux.