Perfect Addiction

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Malkia agrafa son soutien-gorge et porta sa robe nuisette sexy en soie rouge, la couleur de la passion. Puis elle sortit de la salle de bain, derrière laquelle l'attendait Matteo, vêtu d'une chemise noire et d'un pantalon jeans de la même couleur, qui rehaussait sa beauté ténébreuse, inégalable et indomptable.

Les yeux de Matteo brillaient de fierté et de désir pour cette femme qui, à elle seule, faisait trembler son égo et qui avait fait tomber les murs de son cœur avec sa venusté fascinante, qui l'avait rendu esclave de ses désirs.

La reine de son royaume, la déesse de son monde, la maîtresse de son corps, la propriétaire de son cœur, l'âme sœur de son âme.

Sa moitié, sa côte, son Eve, sa Isis ; elle représentait tout cela.

Elle n'avait qu'à plonger ses yeux atlantiques dans les siens pour qu'il ait envie de devenir pirate de ses mers. De toucher sa peau douce pour qu'il l'implore de devenir son feu. De lui sourire pour qu'à jamais il souhaite devenir son fou.

Elle était tout ce qu'il avait besoin. En elle, il s'était trouvé ; il avait trouvé sa raison d'être dans ce monde hostile et compétitif.

La lumière de son âme, le paradis de ses enfers.

Une femme, une qui avait captivé son âme perdue et condamnée, telle une sirène qui perdait les matelots à l'oreille fine ; elle avait appelé son âme de sa voix douce et ensorcelante, et elle s'était précipitée à corps perdu vers elle pour à jamais rester à ses côtés et se bercer de ses mélodies hypnotisantes qui lui faisaient perdre la raison.

À genoux à ses pieds, il avait levé la tête pour regarder cette femme au corps de déesse, à la beauté foudroyante, à la douceur apaisante, et il lui avait adressé une prière : que cette créature divine prenne pitié du forcené qu'il était en devenant sienne, et elle s'était rabaissée, délaissant son ciel, brûlant ses magnifiques ailes immaculées pour venir à lui.

Elle lui avait donné un toit où il pouvait se reposer après ses longues batailles, un chez lui où il était maître et esclave. Il avait pris des chaînes, les avait attachées à ses quatre membres et avait scellé le tout autour de ses chevilles pour à jamais la magnifier, pour à jamais être un sous-homme à ses pieds et devenir un homme à ses yeux.

Il voulait se sentir puissant dans son regard, qu'elle soit la seule à pouvoir le briser et l'élever. À jamais, elle avait entre ses doigts caressants son âme.

Tel un accro, il avait besoin d'elle, de sa drogue pour se sentir vivant et oublier le feu qui le dévorait. Qu'elle le déchire et le recouse. Il aimait ça, il aimait ce qu'elle pouvait faire de lui sans même s'en rendre compte.

Aimer comme Matteo aimait sa Malkia était pure folie et destructeur, mais il l'avait longtemps accepté ; il avait longtemps accepté de se perdre dans cette folie qui lui donnait un peu de normalité.

Il ne lui prit pas la main ; il glissa sa main derrière ses genoux et sa nuque et la hissa, telle une princesse dans les bras de son prince des ténèbres, à sa poitrine, du côté qui renfermait cet organe vital auquel elle avait insufflé la vie, le faisant renaître de ses cendres comme un phénix.

Ils traversèrent le couloir, et un pied devant l'autre, ils montèrent sans se quitter des yeux, sans se déconnecter l'un de l'autre, les escaliers en bois illuminés par de petites bougies parfumées blanches qui s'accordaient à la perfection avec les roses rouges qui jonchaient les marches.

C'était somptueux...

Malkia admirait de ses yeux charmés la partie infime du travail abattu par son mari pour ce moment spécial. Incapable de produire un mot, elle se laissa entraînée dans le monde féerique que le diable avait créé pour elle en ce jour.