Perfect Addiction

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La limousine noire qui les transportait passa une heure plus tard entre de hautes barrières noires en grilles et traversa une grande allée entourée d'arbres massifs et feuillus assombris par la nuit, avant de se garer devant un manoir italien colossal, dont la façade en pierre sculptée s'étendait sur plusieurs étages, avec des fenêtres à vitraux colorés, des balcons ornés de balustres et des colonnes imposantes qui supportaient un fronton majestueux. Après avoir déposé ses passagers, elle prit le chemin qui menait à un parking et s'installa auprès d'autres voitures coûteuses.

Seuls devant la grande bâtisse, le groupe avança jusqu'aux doubles escaliers en pierre qui donnaient à la grande porte à deux battants en bois massif, gardée par deux hommes musclés qui les laissèrent passer en esquissant un signe de tête à Matteo.

Ils passèrent le hall et entrèrent dans une vaste salle de réception somptueusement décorée, où régnait une atmosphère élégante et raffinée. Les murs étaient recouverts de tapisseries luxueuses, tandis que les plafonds à caissons étaient ornés de fresques et de moldures dorées. Le sol était recouvert d'un épais tapis moelleux, dans une teinte profonde de bleu nuit, qui étouffait les bruits des pas.

La salle était éclairée par des lustres en cristal qui pendaient du plafond, projetant des reflets scintillants sur les tables et les invités. Les tables, drapées de nappes blanches amidonnées, étaient disposées avec élégance, espacées de manière à permettre aux serveurs de circuler aisément. Chaque table était garnie de fleurs fraîches, de verres en cristal et de vaisselle fine.

Les serveurs, vêtus de chemises blanches amidonnées et de bas noirs, déambulaient entre les tables, portant des plateaux d'argent chargés de cocktails et de canapés. Certains serveurs portaient des plateaux vides, prêts à collecter les verres vides, tandis que d'autres présentaient des plats de cuisine raffinée, préparés par les chefs les plus renommés.

Le mur du fond de la salle était occupé par une scène où un orchestre jouait une musique jazz sophistiquée, créant une ambiance feutrée et élégante. Les invités, vêtus de leurs plus beaux atours, se déplaçaient avec grâce, échangeant des conversations polies et des rires.

Au centre de la salle, un bar élégant était installé, avec des tabourets en cuir noir et des verres en cristal qui reflétaient la lumière des lustres. Derrière le bar, un grand miroir permettait aux invités de se contempler, tandis que les barmen préparaient des cocktails créatifs avec des ingrédients rares.

La grande salle était un véritable temple de l'élégance et du luxe, où les invités pouvaient se sentir comme des rois et des reines pour une soirée.

À côté d'eux, Malkia se sentait ridicule avec sa petite robe un peu trop simple. Il y avait de tout : robes longues, courtes, décolletées plongeantes, sans décolletés. Ses femmes respiraient la beauté, la sensualité et le chic, contrairement à elle. On sentait des femmes de caractère qui ne se laisseraient pas avoir par une tasse de café empoisonné, comme elle, ce fameux jour de son kidnapping. Elles rigolaient avec grâce, discutaient une flûte de champagne à la main.

Certaines étaient accompagnées, d'autres formaient des groupes ; on voyait qu'elles avaient l'habitude de ce type de soirée. C'étaient des femmes du monde, et elle, elle n'était rien qu'une minable gérante d'une boutique bas de gamme dans un quartier miteux, juste ça.

Quand ils traversèrent la salle, les regards se dirigèrent sur eux. Pas de quoi se leurrer, pensa-t-elle, ce n'était pas pour elle qu'ils se retournaient ou risquaient de perdre leurs mâchoires. Non, c'était pour l'homme à ses côtés, son mari ; il était si beau et charismatique qu'il ne passait pas inaperçu, et elle avait l'impression de faire tâche dans ce décor pour la troisième fois de la journée.