89

468 22 0
                                    

Le groupe de femmes, sortit de la forêt et tomba sur la route nue à cause de l'heure avancée. Elles ne c'étaient dis un mot depuis qu'elles avaient entendu les coups de feux, traversant juste à vive allure en essayant de ne pas se faire repére le chemin jusqu'à leur liberté.

Mais l'atmosphère était palpable et la même question était au bout des lèvres : qu'est-ce qui c'était passé ?

D'aucunes penchaient pour un clan rival, venu s'approprier par la force la marchandise du cartel d'autres pour une rébellion mais jamais elles n'avaient pensé à la police,la sirène aurait été entendue et au Mexique la police était parfois du côté des bourreaux. Pourtant la vérité était toute autre, cet assaut était pire que ça et le menant n'était autre qu'un homme qui ne fallait pas croiser.

Malkia, ne se doutait pas une seconde que c'était sa famille, venue la chercher pour la ramener auprès d'eux. Pour elle, ce qui l'importait présentement était son enfant.  En longeant la route, elle traçait déjà le plan à suivre pour la suite . D'abord, elle trouverait un moyen de retourner à New York ensuite elle préparerait la venue de son bébé, le reste était encore flou.

Elsa marchait près d'elle, silencieuse, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Elle devait penser à sa relation avec le gardien ou à sa vie après cette aventure. Retournerait-elle dans le monde de la mafia ou vivrait-elle normalement ? Si elle optait pour la deuxième solution, il fallait qu'elle décide où elle habiterait et ce qu'elle ferait, la seule chose certaine était qu'elle ne briserait pas son amitié avec Malkia.

— Tu veux aller où ? Demanda t-elle soudainement à la jeune femme qui fut déstabilisée un instant mais se reprit.

— J'ai un petit appartement et  une petite parfumerie à New York c'est une amie qui gère depuis mon départ.  Avant la mort de Matteo, j'avais déjà entamé les démarches pour fabriquer mes propres produits, répondit-elle nostalgique.

Elsa hocha la tête, rassurée qu'elle ait un endroit où aller. C'est pas qu'elle en avait marre d'elle mais dans son état la dernière chose dont elle avait besoin C'était d'être traînée de gauche à droite en attendant qu'elle se fixe, si elle décidait d'arrêter avec son métier dangereux.

— Et toi? Où iras tu ?

Elsa leva les épaules avec indolence, les yeux rivés sur le chemin devant elle.

— Là où le vent me portera, répondit-elle tout simplement.

— Tu peux venir habiter un moment avec moi, le temps de te décider.

Ce que son amie ne savait pas, c'est que son cœur se pressait à chaque mètre qu'elles foulaient, chaque mètres qui les rapprochaient du moment fatidique où elles devaient prendre des chemins différents. Elle avait passé quatre mois avec elle, et pendant leur long séjour, elle c'était attachée à elle et avec tous les sacrifices que Elsa avait fait pour eux, elle ne se voyait tout simplement pas l'abandonner.

— Tu me fileras ton addresse et de temps en temps, je passerai te faire un coucou et prendre les nouvelles de mon petit neveu.

Elle avait essayé d'être gaie pour détendre l'ambiance mais au fond de sa voix on sentait sa tristesse, de même que Malkia, elle se sentait déchirer de devoir la quitter bientôt mais il le fallait, c'était inévitable.

Une question trottait dans la tête de Elsa, une interrogation qui avait une place importante maintenant qu'elles étaient libres.

— Tu contacteras, ta famille ? Je veux dire la famille de Matteo ?

Malkia baissa les yeux, elle ne voulait plus penser à ça. Les garçons lui manquaient mais elle ne se sentait pas la force de retourner en Sicile en sachant qu'elle ne trouverait pas son mari, en sachant leur maison vide de sa présence, c'était insupportable.

Perfect AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant