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Restée inconsciente de longues minutes après le départ de la maîtresse, Malkia c'était traînée jusqu'à sa cellule après son réveil.

À présent, étendue sur son lit, elle revivait les évènements précédents, cette haine vorace que vouait la grande blonde à son mari.

Curieusement, des semaines en arrière, elle c'était demandée ce qu'ils avaient en commun et il fallait qu'ils se séparent dans des conditions dramatiques et qu'elle fasse la rencontre de cette femme pour en trouver un, leur intérêt à se mêler des histoires des autres.

Camilla la détestait pour avoir livré ses sombres secrets et  c'était de même pour Matteo.

En repensant à lui, elle passa sa main sous son t-shirt, humidifié par la lourde température  pour être en contact avec son bébé.

— Mon petit bébé, si tu pouvais savoir comme je suis désolée que tu dois vivre dans de conditions si difficile. Je m'en veux parcequ'à cause de moi, tu ne pourras pas faire la connaissance de ton père mais je te promets, tu n'ignoras rien de lui, je te dirais tout ce que je sais et tu découvriras quel homme merveilleux il était et quel père génial il aurait été si tout ce drame n'était pas arrivé, murmurait elle à son enfant en se frottant légèrement le ventre, son cerveau lui projetant les images qu'elle stockait de son mari.

— Tout d'abord je veux que tu saches que c'était l'homme le plus beau du monde. Il avait de magnifiques yeux gris fascinants, un corps de Dieu et des cheveux noirs souples, je voudrais tellement que tu le ressembles. Quand il souriait il état divin et je craquais quand ses focettes se creusaient.

Elle parlait en souriant, nostalgique du passé et une larme glissa de son oeil qu'elle essuya.

— C'était un homme fort et courageux qui ne craignait rien un peu comme un super héros. Il n'était pas un saint mais il aurait fait rougir les anges. N'aies jamais honte de tes origines, mon petit bébé, car tu viens d'une lignée de roi, tu es le descendant d'un demi-dieu, tu es un Rossi, dit-elle fièrement en essuyant une seconde larme.

— Saches que tu es né de l'amour  et même si notre histoire à ton père et moi n'est pas très romantique et que certaines personnes pourront me prendre pour une folle d'être tombée amoureuse d'un homme tel que lui, d'un homme qui baigne dans le sang et qui m'a volé m'a liberté mais sache qu'il le méritait.

— Il méritait chaque battement de mon cœur, chacun de mes baisers, chacun de mes mots doux. Ton père a su voler mon cœur par sa personnalité époustouflante, sa douceur, sa tendresse, sa patience mais il avait aussi un caractère fort, très fort il savait se montrer gentil mais attention à ne pas le mettre en colère.

Elle étouffa un rire en repensant aux moments de colères de son mari, quand il frappait du poing, sa voix qui devenait de gèle.

— Qu'es-ce que je l'aimais mon Matteo et toi aussi tu tomberas sur son charme, c'est certain mais ne soit pas trop comme lui, il était arrogant, toujours à rappeler qui il était, le grand et impérieux Matteo Rossi à qui rien ne résistait et tu sais quoi ? Il avait bien raison son pouvoir était incontestable.

Parler lui faisait du bien, se rappeler des frasques de son mari,de sa douceur, de son caractère explosif et partager cela avec leur enfant la soulageait et pour la première fois, elle voyait la lumière au bout de ce long tunnel sombre et sinueux.

— J'aimerais que tu sois aussi fraternel qu'il l'était.  Je sais qu'il ne le disais pas mais il adorait ses cousins, il faut aussi que je te parle d'eux de ton oncle Giorgio, le meilleur ami de papa, Lorenzo, le meilleur ami de maman,ton père me tuerait s'il m'entendait dire ça, rigola t-elle.

Perfect AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant