Perfect Addiction

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    Aujourd'hui je fête mon anniversaire, HBD à moi❤️❤️

Des sifflements venaient de la buanderie. Posée sur un banc, une grande bassine devant elle, rempli de mousse, Malkia frottait un vêtement en sifflotant.

Cela faisait déjà près de quatre heures qu'elle lavait, rinçait et séchait. Du retour des champs, alors qu'elle avait fini de dîner, la maîtresse avait demandé à ce qu'elle fasse la lessive de sa cellule, elle avait donc eu plus de cents vêtements, tachés de terre, de nourriture, de sueur et même des fois d'urines à laver avec ses mains.

C'étaient un travail difficile, plus encore avec la fatigue accumulée en journée et ses paumes fragilisées par les ampoules. Évidemment, ce n'était qu'un des nombreux châtiments de la maîtresse, elle avait été la seule à se voir assignée une tâche après le dîner, à cette heure, tout le monde dormait déjà, elle était donc la seule éveillée.

Contrairement à la façon dont se présentaient les choses, elle n'était pas heureuse, la tristesse était toujours là, et elle était plus douloureuse en soirée.

— Tu dois être fatiguée amore mio, dit Matteo qui venait d'apparaitre près de la machine à laver fonctionnelle.

— Il ne me reste juste quatre vêtements et j'aurais terminé, lui répondit-elle en frottant.

— Pourquoi je suis là Malkia?

Elle leva ma tête, déconcertée par sa question et le regarda sans savoir quelle réponse lui donner.

— Je pensais avoir été clair pourtant, tu dois me laisser partir, je n'ai rien à faire dans ce monde.

Les larmes montèrent aux yeux de Malkia blessée par ses mots. Pourquoi lui rappelait-il qu'il n'était plus là ? Pourquoi la faire souffrir ainsi ? Pourquoi ne pas juste venir et causer un peu avec elle comme si de rien n'était et repartir par la suite ?

— J'ai besoin de toi, Matteo, ne me demande pas de te laisser s'il te plaît,pas ça.

À la vitesse de l'éclair, il se retrouva près d'elle, elle aurait aimé sentir son odeur mais il ne se dégageait rien de lui si ce n'était le parfum de la lessive qu'elle avait versée dans la bassine. Il lui effleura la joue pour essuyer ses larmes, l'expression désolé de la voir dans cet état.

— Tu n'as plus besoin de moi principessa, notre histoire est terminée mais je suis fier parceque de tout ça il en est sorti quelque chose de bon, notre bébé, ce petit être qui grandit en toi mais tu dois arrêter de me faire venir, il le faut. Tu dois tourner la page, passe à autre chose mais ne m'oublie pas, lui dit-il.

— Qu'es-ce que je lui dirai quand il te demandera ? Tu m'as promis que tu serais toujours là, tu m'as abandonné une fois pas deux par pitié pas deux, je ne le supporterait pas.

Elle parlait la tête baissée, ses larmes creusant la mousse contenue dans la bassine pour se mêler à la lessive.

Si sa douleur pouvait se confondre ainsi à sa maltraitance,pensa t-elle.

Rinçant les vêtements qu'elle venait de laver, elle sortit sur la terrasse les sécher sur la corde où était étendus les autres .

— Tout ceci n'est pas sain, tu fais du mal à notre enfant, dit Matteo derrière elle.

— Non, je te l'interdit, tu n'as pas le droit de me dire ça, pas toi.

Prenant un vêtement pressé dans le sceau, elle le déplia et le lança sur la corde.

— Je dois partir, désolé mia regina, je n'ai plus ma place ici, prends soin de toi et de lui.

Quand elle se tourna pour lui répondre, il n'était plus là,il l'avait une nouvelle fois abandonné même mort il arrivait à lui briser le cœur.