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En effet, derrière la barrière, les attendait une voiture et sous l'exercice de la force,elles furent traînées à l'intérieur puis conduites jusqu'au commissariat le plus proche.

— Mais lâchez nous,on a rien fait Bardi! S'énerva Elsa qui sentait sa fin approcher à grand pas .

La jeune femme se voyait déjà dans un avion, menottes aux poignets en direction de l'Espagne où on la placerait derrière des grilles pour l'éternité.

Le policier qui la tenait, en avait marre de l'entendre. Elle n'avait cessé de lui saigner les oreilles avec ses cris et s'il n'avait pas une déontologie à respecter et des ordres très claires à suivre, il l'aurait déjà collé un scotch sur la bouche. Il ouvrit la cellule et l'y lança à l'intérieur.

— Vous pouvez me dire pourquoi vous nous arrêtez ? Je suis une citoyenne americaine, j'ai des droits que vous êtes entrain de bafouer ehontement!

Le policier roula des yeux excédé sa soirée était déjà mal partie pour l'empirer en la répondant, son supérieur avait été clair, le moindre faux pas et sa carrière était fichue. Encore une de ses putes qu'il protégeait, pesta t-il en l'enfermant derrière les barreaux.

Malkia ne pouvait garder son calme, depuis elle encaissait, faisait de son mieux pour se montrer raisonnable mais c'en était assez. Elle avait perdu son mari, c'était faite kidnappée, avait vécu l'horreur, était enceinte et maintenant on l'emprisonnait? Elle, la victime ?

— C'est l'hôpital qui se fou de la charité, grogna t-elle à bout.

La moutarde lui monta au nez et par un accès de rage,elle frappa violemment les grilles de sa cellule.

— Laissez moi sortir d'ici ? Je n'ai rien fais,vous m'entendez ?! Elle secoua activement la barrière pour créer un vacarme et attirer leur attention mais personne ne vint, ils n'en avaient pas reçu l'ordre.

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La voiture de Matteo venait de se stationner dans le parking du poste de police où état retenue Malkia. D'ailleurs on entendait sa voix enragée jusque dans l'accueil.

Il fut reçu respectueusement par le commandant qui lui demanda de l'excuser pour le bruit et le rassura que les deux jeunes femmes étaient bien entre leurs mains et que la métisse n'avait reçu aucun mauvais traitement.

— Vous m'attendez là, je reviens, dit-il à l'intention de ses cousins avant de prendre la direction, indiquée par le commandant.

Il entra dans la zone réservée aux cellules et la trouva, elle était là devant lui après quatre mois de séparation, elle était comme un mirage aussi belle qu' inaccessible, il voulait la toucher, la sentir, savoir que c'était réel et qu'il ne se réveillerait pas.

Elle avait arrêté de gueuler et marmonnait actuellement, assise sur le banc, la tête baissée, entre ses mains tremblants . Il fallut quelques minutes pour qu'elle remarque qu'elle n'était plus seule et au moment où elle s'apprêtait déjà à le froisser elle resta pétrifiée en le voyant.

— Matteo? Dit-elle hasardeuse puis elle le redit mais avec plus de conviction.

Matteo la regardait et pendant que lui était bouleversé, elle, elle gardait son calme, ce qui le troubla.

— Tu es revenu ?

Il ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire par là. Pensait-elle qu'il reviendrait un jour entre les morts la chercher? Tout était flou dans son esprit mais le brouillard s'épaissit quand elle enchaîna.

— La dernière fois tu as dis que je devais te laisser partir. Alors pourquoi tu es là ? Hein, je ne t'ai pas demandé de venir d'ailleurs je ne veux plus que tu viennes, gronda t-elle persuadée d'avoir en face d'elle la représentation de Matteo projeté par son esprit.

Perfect AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant