Un car essayait de ne pas se renverser sur la route campagneuse en mauvais état. À l'intérieur, vingt femmes étaient assises sur les banquettes arrière dont le cuir déchiré témoignait de son expérience et elles manquaient chacune de tomber de leur siège chaque fois que la roue de l'auto rencontrait une pierre où une bosse de terre.
Parmi, elles, se trouvait Malkia tout au fond, près d'une fenêtre, assise à côté de Elsa et silencieuse, regardait le paysage monotone qui devenait insipide au fil du temps, défiler sous ses yeux.
La route n'était bordée que de champs soit doré à cause du blé soit vert à cause des champs de maïs qui s'étalaient à perte de vue, elle ne voyait que ça et ça la déprimait.
Trente minutes plus tard, le véhicule se gara et le chauffeur avec son acolyte sautèrent à l'extérieur, chargés de leurs mitraillettes pleines de balles prêtes à tirer au moindre écart.
Ils ouvrirent les portes arrières du van et pendant que l'un s'attelait à les debarasser de leurs chaînes passées sur leurs chevilles qui les scellaient les unes aux autres, l'autre les tenaient à joues pour les dissuader de tenter quelque chose.
Le soleil caniculaire agressa la peau mate de Malkia quand elle mit pied sur terre, se retrouvant face à un champ de blé doré d'au moins mille mètres carrés séparées en deux parties égales par la route .
— Putain, souffla t-elle démoralisée par l'étendue.
Au même moment, un autre car chargé de vingt autres femmes arriva ce qui lui enleva un poids sur l'épaule, ça leur soulagerait de quelques jours de travail.
— Voilà de quoi nous gonfler les biceps, lança Elsa, gonflée à bloc, enthousiaste quant à ce nouveau travail qui la changeait de ceux trop domestiques de la villa et elle avait à la clé le soleil flamboyant et revigorant.
— J'ai des fois l'impression que tu penses être dans un centre d'entraînement, Elsa, plaisanta Malkia.
— Allez, on avance ! Les ordonna le garde derrière elle.
Le champ avait été divisé en plusieurs carrés pour faciliter la répartition et tous les deux carrés étaient gardés par un homme,fusil à main.
— Où sont les machines ? Demanda Elsa attirant l'attention des autres prisonnières qui en fit la demande aussi mais dans des murmures pour ne pas se prendre des coups.
— On ne va pas jeter de l'argent par la fenêtre en achetant des machines alors qu'on a autant de bras, répliqua un des gardes, un jeune homme de vingt-sept ans, blond la peau pâle couverte de tâches brunes.
— Barbare, grogna Elsa à son attention.
Le garde voulu répondre mais son collègue l'en dissuada et il se contenta de la toiser .
Celui qui avait dissuadé le blond, s'avança vers eux ,son arme ténue fermement entre ses doigts sur son torse bombé et prit la parole.
— Vous aller récolter tout ce champ manuellement. Aujourd'hui on commence par la moisson . Et pour cela, on utilisera les outils adaptés que je vous présenterai et après un bref aperçu de leur utilisation, vous prendrez chacune un carré rappel vous avez deux jours tout au plus pour tout moissonner.
Quand il eut terminé, il fit un pas en arrière pour retrouver ses collègues et le blond prit la relève.
— Des étiquettes vous seront partagées pour que vous puissiez marquer votre emplacement avec vos noms écrits dessus.
Ils leur montrèrent comment ils devaient moissonner, l'utilisation des outils qui dataient du siècle dernier ensuite ce fut l'heure de la distribution desdits outils et des étiquettes.
VOUS LISEZ
Perfect Addiction
RomanceUne rencontre inattendue, un regard d'une seconde et un amour passionné et obsessionnel sans limite. Deux personnes que rien ne prédisposait à se rencontrer,une âme noire et une âme blanche pourtant fusionnelles. Lui, il est baigné dans le sang, il...