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Le lendemain matin, Malkia fit réveiller par le bruit désagréable de la civilisation : moteur de voitures, mouvement dans l'hôtel.

Elle bougea légèrement entre les draps et fut accueillie par l'odeur de l'after shave de son mari qui venait de pénétrer dans la pièce, une serviette déjà enroulée autour de la taille, le torse et les cheveux  mouillés.

Le voir reprendre si facilement ses habitudes et s'imposer dans la pièce, la fit sourire son cauchemar était terminé et elle était là dans cet hôtel avec l'homme de sa vie, le père de son enfant et ce n'était que du bonheur, du pur miel, doux et délicieux.

Il se tourna vers elle et vint lui donner un bisou sur le front, embaumant sa peau de son arôme virile.

— Bonjour, mia dea.

— Bonjour, tu vas où comme ça ? Le questionna t-elle en se redressant sur le lit pour s'adosser contre la tête du lit et avoir une belle vue sur son mari.

Dans un tiroir, il prit un caleçon noir et l'enfila puis le recouvrit sous un jeans noir avant de porter un polo gris.

— J'ai un travail à terminer.

Malkia paniqua, elle ne voulait plus se séparer de lui . La dernière fois il était sorti indemne mais la chance ne tournerait pas toujours en leur faveur, ils en avaient déjà eu grâce deux fois et c'était largement suffisant pour qu'elle se désintéresse d'eux si jamais leurs vies étaient encore en périls.

Voyant son état d'alerte, Matteo se dépêcha de retourner à ses côtés et lui prit le visage en coupe.

— Tu n'as rien à craindre tesoro, il ne m'arrivera rien, la rassura t-il.

La jeune femme secoua activement la tête faisant valser ses boucles souples et posa ses mains sur les siennes.

— Non, s'il te plaît. Ne pars pas, tu m'as promis que tu ne partirais plus, sanglota t-elle, la voix atone.

Elle en avait gros sur le coeur et seulement en l'imaginant traverser cette porte, une profonde amertume l'envahissait et elle pouvait sentir son monde s'écrouler autour d'elle.

— Regarde moi,Malkia, il ne va rien se passer, c'est fini tout ça. J'ai vaincu nos ennemis,tu peux souffler, insista t-il, plus convainquant.

Il souffrait de voir son visage si douloureux, de la voir vivre dans l'ombre de ses ennemis, de continuer à craindre une attaque qui n'arrivera plus, et ça il s'en chargerait personnellement. 

Personne n'avait le droit de mettre en péril le bonheur de sa femme surtout dans son état et pour qu'elle puisse vivre, il écraserait tous ceux qui se mettraient en son chemin même sa tante, encore plus elle.

La bouche de la jeune femme se tordit en un rictus mais elle fini par abandonner, s'en remettant entièrement au ciel tout en priant qu'il ne lui arrive rien.

— Si ça peut te calmer, j'irai avec Giorgio.

Elle fut soulagée, au moins si il se faisait attaquer, Giorgio lui serait d'une grande aide. Ebauchant un petit sourire en coin,elle hocha la tête pour le rassurer quant à sa tranquillité d'esprit actuelle.

Matteo posa ses lèvres sur les siennes et sa femme fit passer ses doigts entre ses cheveux pour approfondir leur baiser.

— Ne rentre pas tard.

Ce fut à lui de sourire cette fois-ci mais avant de se décoller d'elle, il lui baisa le nez.

Sur la commode, il s'empara de sa montre et la glissa sur son poignet. Ensuite, s'aspergea de parfum avant de prendre des chaussettes propres qu'il passa sur ses pieds puis les glissa dans  ses chaussures.

Perfect AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant