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Pendant qu'elle rôtissait dans le four, Matteo apporta des ustensiles pour l'autre partie de son plan .

Le martyre de Marga dura plus de quatre heures, une mort lente et extrêmement cuisante.

Cela fait, Matteo partit dans une autre cellule, celle premium et revint avec Monsieur E, dont l'expression était vide, il ressemblait à un fantôme et son ancien ennemi avait de quoi le réveiller.

Il le fit asseoir sur la chaise et pris sur la table un tablier.

— Aujourd'hui, j'ai accompagné ma femme chez le gynécologue, on voulait connaître le sexe, dit-il avec sérénité comme s'il parlait avec un ami en portant le tablier .

— Je vais être papa de deux garçon, annonça t-il avec fierté. 

Monsieur E leva un sourcil, troublé par son comportement ,plus encore par son annonce. Qu'est-ce qu'il avait à foutre qu'il soit père de deux gosses.

— Je ne sais pas mais je me sens fier de moi, je vais être père si ça c'est pas magnifique. Tu crois que je serai un bon père ?

Il était sérieux là ? C'est quoi cette merde? Grogna la petite voix de E.

— Bref, c'est pas important pour le moment, ce qui compte c'est de fêter cette nouvelle comme il se doit.

Dans l'armoire, il sortit deux couteaux de boucher et les fit passer l'un sur l'autre pour les aiguiser.

— Tu veux me faire à diner pour fêter la nouvelle?

— Exactement !

E n'y croyait pas il y avait forcément anguille sous roche. Quel maffieux offrait un diner à l'un de ses pire ennemis pour fêter aussi merveilleuse que soit la nouvelle.  Sur ses gardes, il le regarda, ouvrir le taureau en face de lui à l'aide d'un chiffon et sortir une viande qu'il déposa sur un plateau.

Une minute.

C'est pas de l'animal ça, c'est un être humain!  s'exclama choquée, sa raison.

Les deux billes de l'homme sortirent de leurs orbites en comprenant le plan machiavélique de son ennemi.

— Tu n'es pas si con,en fin de compte, se moqua Matteo qui le voyait passer sous toutes les couleurs d'abord gris la stupéfaction, ensuite le rouge  la colère et enfin le blanc la terreur.

Sur la table, il déposa le plateau et avec le couperet, coupa une jambe de ce qu'il restait de Marga. Son morceau choisi, il passa la lame du couteau le long, déchirant la beau brûlée puis décolla l'épiderme de l'os qu'il mit de côté.

E n'en pouvait plus, c'était insupportable. Voir un corps rôti comme un cochon sorti du four était déjà dégoûtant en lui même et si en plus, il fallait assister à son dépeçage et sentir l'odeur écoeurante de la chair brûlé qui s'échappait de lui, c'était une vraie odiosité .

N'y tenant plus, il vida le mince contenu de son ventre, complètement retourné par la scene ignoble qui se jouait sous ses pupilles horrifiées .

Cet homme état un barbare

Matteo ne broncha pas, tout le monde n'avait pas l'étoffe pour être cruel et c'est cette différence là qui faisait de lui le diable.

Il coupa en petit morceau la chair de Marga et les incorpora dans un bol. Ensuite, il passa sous le couteau,les condiments et autres avant de poser sa marmite sur le foyer au dessus duquel  était d'abord placé le four qui avait servi à préparer le corps de la femme pour le dîner.

Dans l'ustensile, il versa un filet d'huile d'olive vierge puis sa viande et ses légumes avant de les assaisonner dans oublier les épices puis il posa le couvercle dessus et alla sur son ordinateur, posé au dessus de l'armoire pour discuter des affaires avec Giorgio pendant que son plat mijotait.

E était resté de son côté, tétanisé et sa manœuvre pour éviter la marmite posée à feu doux contenant son ancienne complice, fut un échec totale. Quoi qu'il faisait, son regard revenait toujours au cruel destin de Marga dont le corps était cuisiné pour lui.

Il aurait voulu rentrer en arrière quand toute cette histoire avait commencé et se retirer de là pour ne pas avoir à subir colère sauvage du roi des démons en personne. Ou alors, refuser le plan de cette sorcière de Virginia qui consistait à faire passer son neveu pour mort .

Quinze balles et aucunes n'avaient touchés les points vitaux de ce dernier, comment c'était possible, il en avait aucune idée et comme la poisse le suivait, il était sorti indemne de deux mois de coma, sans séquelles, presque comme neuf si ce n'était les fines cicatrices laissées par les Projectiles et comme ça ne suffisait pas, il était sorti les doigts dans le nez de la Prison où il était censé rester enfermer jusqu'à sa mort !

Le bon Dieu lui devait sûrement quelque chose, on ne pouvait pas avoir autant de chance et comme le dicton le disait si bien, le bonheur des uns fait le malheur des autres et le voilà six mois et demi plus tard à attendre qu'on lui serve de la chair humaine au dîner, révoltant !

Matteo ferma son ordinateur et porta la marmite du feu après avoir piqué à l'intérieur à l'aide d'un couteau pour vérifier sa cuisson puis dans un plat, il lui en servit une portion qu'il déposa devant E.

— Mange ! Ordonna t-il.

E, regarda un bon moment le plat devant lui, s'il se fiait à l'odeur gourmande, il se serait jeté dessus et aurait tout avalé mais il savait ce que contenait cette assiette, et donc il resta timide.

— Je t'ai demandé de manger, Léon Gabaldón, fit-il impérieux, son ton n' attendait aucune contestation.

Monsieur E piqua avec sa fourchette dans l'une des viandes et la main tremblante, il la porta à sa bouche. Il garda d'abord le morceau dans sa cavité buccale, dégouté avant de le mâcher et c'est avec horreur qu'il le fit passer dans sa gorge.

— C'est bien allez termine l'assiette.

Contraint, ce dernier obéit et termina le plat qu'il avait déjà envie de régurgiter mais il s'en abstint de peur de réveiller la colère noir du diable. D'ailleurs, ce dernier venait de déposer une bouteille de vin sur la table et avec un tire bouchon l'ouvrit pour en verser une bonne quantité dans le verre qu'il tenait.

E, avait d'abord cru qu'il s'agissait du sang de Marga qu'il voulait lui faire boire, il était chef enfin ancien chef de cartel pas sataniste pour boire du sang, manger de la chair l'avait amplement suffit. Mais la couleur de la liqueur l'avait rassuré quant au fait qu'il s'agisse effectivement du vin.

— Je ne suis pas Jésus-Christ pour changer la texture des choses, Léon.

— Le sang du Christ versé pour nous, lança t-il en levant son verre.

Il but son verre et ensuite lui tendit l'autre.

— Il est dit dans Isaïe chapitre  25 verset 6  « Le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés

E n'en fut que plus dérouté, il connaissait les versets de la Bible ?

— J'ai été enfant de chœur et la prêtrise m'avait bien tenté mais le crime est plus excitant.  Allez bois, frère Léon.

E bu le contenu du verre qui calma ses nausées.

— Tu vois, ce n'était pas la mer à boire, tu as réussi. Bref, il faut que j'y aille, ma femme m'attend déjà.

Il déposa les couverts dans la marmite et appela un de ses hommes qu'il chargea de remettre E dans sa cellule pendant que lui, remontait avec les couverts sales qu'il lava.

Alors qu'il allait monter dans sa voiture, il reçu un message de Malkia lui demandant de rentrer au plus vite à la maison, elle avait à lui dire.

De quoi voulait-elle parler avec lui? Que c'était il passé pendant son absence ?

Rapidement, il mit en marche l'auto et s'en alla en direction de chez lui angoissé.

Perfect AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant