Perfect Addiction

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Le couple Rossi était attablé à la grande table en céramique qui trônait au milieu de la vaste à salle à manger,le nez dans leurs assiettes.

Depuis qu'ils étaient rentrés quelques heures plus tôt, un silence gênant les tenait la main.

Ils ne c'étaient presque plus dit mot après être sortis de la villa en trombe suite à la tentative de Virginia de lui donner la mort.

Repenser à cette scène horrible, lui retournait le centre et le sentiment de culpabilité qui pressait son corps n'aidait pas. Elle avait du mal à regarder son mari dans les yeux ou de manger, tout ce qu'elle voulait c'était de retourner en arrière et de tout effacer de cette fin de soirée catastrophique ou plus simple aller se coucher et espérer que tout ceci soit derrière elle en se réveillant le lendemain matin.

Matteo avait déposé ses couverts, son regard était rivé sur sa femme assise à sa droite qui affichait une mine presque lugubre comme si à elle seule, elle portait sur son petit dos voûté à cet instant, toutes les misères de ce monde.

Depuis que sa tante avait laissé ses démons lui faire oublier qui était Malkia, il l'avait trouvé distante et sur le coup il avait décidé de ne pas la forcer, de lui donner le temps de se remettre de ses émotions. Mais là c'en faisait de trop, ils n'allaient pas gâcher leur soirée à cause de la folie de Virginia.

— Principessa, l'interpella t-il pour la tirer de sa rêverie, les mains croisées près de sa bouche.

Elle sursauta légèrement mais elle ne le regarda pas.

— Viens.

Elle pesa le pour et le contre pendant de longues et interminables secondes avant de tirer sa chaise qui brisa le silence d'un bruit déplaisant qui faisait saigner les oreilles. D'une démarche non assurée elle vint à lui, toujours le dos voûté et le regard fuyant.

Il tapota ses genoux pour lui demander de s'y asseoir et elle le fit.

Elle gardait toujours cette attitude d'un enfant qui avait commis une faute et qui pris sur le fait avait peur qu'on le punisse.

Assise sur lui, Malkia froissait de ses doigts,son vêtement qu'elle cripotait .

Matteo était fatigué de la voir se ronger les ongles pour quelque chose qui n'était pas de sa faute,elle n'avait rien fait et ne devait pas se sentir coupable pour cela.

Il l'entoura de ses bras pour venir prendre ses doigts et se colla un peu plus à son corps tiède. Son odeur envoûtante aux effluves de rose vint chatouiller ses narines et des milliers de frissons coururent sur sa peau pour appeler son sang à se stocker dans son membre qui commençait à prendre du volume et à durcir.

Il lui mordit le lobe de l'oreille et le lécha un peu ce qui à son plus bonheur la fit rigoler mais elle reprit très vite son air taciturne et maussade.

— Tu peux arrêter de faire cette tête ? Je sais que ce que qui c'est passé aujourd'hui t'a touché mais ça suffit .

— Non, ça suffit pas aujourd'hui vous vous êtes tous ligués contre votre tante pour moi, se braqua t-elle en lui confirmant ses craintes.

Elle se sentait effectivement fautive.

— Non! Crois-moi, c'était la moindre de chose à faire, elle n'avait pas le droit de te ménacer, dans la famille on se protège les uns les autres on ne se menace pas de mort juste pour  satisfaire son égo sali . Et pour mes cousins, tu devrais considérer ça comme un honneur qu'ils te font même tante Elena t'a apporté ton soutien, lui expliqua t-il pour argumenter son point de vue.