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Des éclats de rire s'élevèrent au milieu de la forêt alors que Matteo et Malkia franchissaient l'un derrière l'autre l'entrée de la villa. L'homme ferma la porte et se tourna vers un boîtier pour y insérer un code.

— Qu'est-ce qui peut bien nous arriver en pleine forêt ? demanda Malkia, intriguée.

— On ne peut jamais être trop prudent, monte prendre ta douche, je vais voir ce que je peux nous préparer, lui proposa-t-il.

— Je peux le faire, tu sais.

— Tu es trempée de la tête aux pieds, madame. Va-y, je ne veux pas que tu attrapes froid.

— Toi de même, je te rappelle, lui rappela-t-elle.

— Je vais monter me changer, puis dès que j'ai fini avec cela, je prendrai aussi ma douche. En attendant, je vais allumer le chauffage.

Malkia souleva les épaules, résignée, et tourna les talons pour monter dans la chambre. Matteo se dirigea vers la petite cuisine ouverte, à sa gauche, et prit dans le frigo de quoi faire un petit ragoût d'agneau. Il y trouva également du vin pour l'accompagner.

                         ****

— Je peux entrer ? demanda-t-il la permission derrière la porte de la salle de bain de la chambre.

— Oui, tu peux.

Il tourna la poignée de la porte et imposa sa présence dans la pièce de taille moyenne. Assise dans la baignoire en céramique blanc remplie de mousse chaude qui cachait sa nudité, Malkia se frottait l'épaule avec une fleur de douche trouvée dans l'armoire.

Il contourna la baignoire et vint se placer derrière elle. Il pressa la bouteille de shampoing, qui vida son liquide visqueux couleur miel dans sa paume de main. Il frotta ses mains ensemble avant de les appliquer sur ses cheveux.

Avec la douchette à main qu'il décrocha du curseur de douche, il lui mouilla les cheveux, puis il la remit à sa place. Ses doigts pénétrèrent dans ses boucles et il se mit à faire mousser le produit tout en lui massant le cuir chevelu avec des mouvements de rotation souples.

Les nerfs de Malkia se détendirent sous les gestes experts et doux de son compagnon, qui prenait le temps de masser chaque millimètre de sa tête. Il les mouilla et appliqua une nouvelle fois le produit sur ses boucles souples.

— Je n'avais pas voulu d'abord me les laver, de peur que ça d'assèchent.

— Je demanderai qu'on achète des produits pour tes boucles, comme ça, la prochaine fois, tu n'auras pas à t'en faire, la rassura-t-il en continuant ses rotations.

— La prochaine fois ? On reviendra ?

— Tu veux revenir ?

— Je veux d'abord rentrer chez nous, en Sicile, avoua-t-elle à voix basse.

— Chez nous ? Moi, je suis déjà chez moi.

— Euh...

— Le chez-moi, c'est toi, lui susurra-t-il.

Matteo baissa la tête et déposa un baiser léger sur son épaule, et elle frissonna.

Une dernière fois, il rinça ses cheveux. Dans l'armoire, il prit deux serviettes pour essorer ses cheveux avec l'une, qu'il mit dans le bac à linge, puis avec la deuxième, il les enroula.

— Merci.

— Je vais aussi prendre ma douche... dans la cabine, ajouta-t-il quand il la vit pâlir.


                         ****

— T'es pas en train d'essayer d'empoisonner le repas, j'espère ? lui demanda-t-il en descendant les escaliers, vêtu d'un t-shirt et d'un jogging.

Perfect AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant