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Dans le sous-sol de l'entrepôt, il était difficile de savoir s'il faisait jour ou nuit, s'il faisait frais ou chaud dehors, la seule certitude était la mort qui planait dans ce lieu sinistre,le refuge du diable.

Giorgio se servi un café chaud en se frottant les yeux, déjà sept heures qu'il était là et la fatigue devenait palpable. Depuis l'après-midi, il interrogeait Bonaparte pour lui arracher une information mais ce dernier était une tombe, il ne disait rien et semblait s'amuser de son agacement.

Il avait failli jeter les ponges à plusieurs reprises, prendre sa voiture pour rentrer chez lui et revenir le lendemain mais à chaque fois le message qu'avait transmis Matteo via Joachim le percutait comme une voiture en pleine vitesse: il voulait avoir accès aux informations données par Bonaparte dès sa sortie, problème Bonaparte était muet, il fallait donc qu'il lui tire les verres du nez qu'importe la technique.

Il but une longue gorgée de sa boisson brûlante rehaussée par un brin de cognac pour ne pas perdre ses habitudes, en réfléchissant sur la directive à suivre.

D'abord il avait opté pour la négociation ensuite la menace mais rien alors il fallait qu'il change son fusil d'épaule, sa valeur auprès de son cousin était mise en danger et ce n'était pas un petit trafiquant qui allait gâcher sa réputation.

— Je ne suis pas le bras droit du diable pour rien, promit-il en faisant rouler ses muscles après avoir déposé sa tasse vide.

Il prit sa bouteille de Cognac avec lui quand il retourna dans la cellule de Bonaparte.

Ce dernier était assis sur une chaise, décontracté, les jambes croisées, attendant le retour de Giorgio.

— Il est vingt et une heure, annonça Giorgio en allant au bout de la pièce où se trouvait la table.

Déposant sa bouteille au sol,il la tira pour la placer devant lui et retourna ramasser l'alcool qu'il déposa sur la table.

— Et où est mon problème ? À ce que je sache, je n'irai nulle part, je suis déjà chez moi, se moqua t-il.

Qu'es-ce qu'il était agaçant !

Pour être sincère, il n'avait aucun plan, il ne savait pas quoi faire pour le faire craquer mais c'était soit lui soit Bonaparte.

En réfléchissant sur ce qu'il pouvait faire, il alla dans l'armoire récupérer le dossier comprenant les informations récoltées sur le prisonnier qu'il se mit à lire. Il n'espérait ne rien trouver là dedans qui pourrait l'aider tout ce qu'il voulait au départ c'était se distraire pour évacuer son cerveau surchargé mais certaines informations attirèrent son attention, notamment des circonstances qui c'étaient répétées de manières troublantes tout au long de son enfance.

Bonaparte était orphelin, ses parents étaient morts dans un incendie et suite à cela, il avait été placé dans un orphelinat mais chose curieuse les trois centres dans lesquels il était passé, étaient tous partis en fumée deuxième similitude, il était toujours parmi le public pour regarder les bâtiments partirent en feu. Et là, une idée germa dans son esprit, une idée de génie.

Il prit son téléphone et alla sur Google où il fit une recherche et les informations que lui donna moteur de recherche, fit renaître l'espoir, il avait trouvé la faille et c'était sa dernière chance.

Dans l'armoire, il rangea le dossier, empoigna une éprouvette assez large et alla s'asseoir devant Bonaparte qui croyait toujours avoir toutes les cartes en main.

Ouvrant sa bouteille de Cognac, il en versa une bonne quantité dans le récipient en plastique et le glissa à Bonaparte alors que lui commençait à boire.

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