Perfect Addiction

26

— Malkia ! s'écria Lorenzo radieux en la prenant dans ses bras.

Matteo lui lança un regard à faire fondre les plus grands piliers de glace, et il se détacha d'elle. Elle émit un rire nerveux en constatant que tous ses cousins étaient là.

— Vous êtes tous là...

Elle lança un regard lourd de reproche à son mari pour ne pas lui avoir informé, mais elle aurait dû s'en douter quand elle avait entendu les rires. Donc, ainsi, il l'avait abandonnée avec Satan et son apprenti pour venir passer du bon temps avec ses cousins, alors qu'elle, elle était morte de peur et de gêne. Elle était si ennuyante que ça ? Cette question pressa son cœur, qui s'émietta.

— Viens t'asseoir.

Elle regarda la chaise qu'il lui proposait, elle était juste à côté de la sienne. Cet abruti pensait pouvoir s'en sortir comme ça ? Eh bien, elle allait lui remettre à sa place et lui faire passer l'envie de l'amener à une fête pour ensuite la laisser seule.

Une œillade à Lorenzo, qui lui souriait, et elle comprit ce qu'il lui restait à faire. Décidée, elle alla vers Matteo et prit la chaise libre près de lui, qu'elle posa à côté de celle de Lorenzo. Celui-ci en fut plus que ravi, alors que son cousin gardait son masque.

— Whisky, Vodka, Gin, Rhum, Cognac, Pastis, Tequila, Vin blanc, Vin rouge, Bourbon, Absinthe, Scotch. Sinon, nous avons aussi des cocktails, dit Lorenzo. Il prit une grande inspiration avant de les citer : French connection, Mojito, Whisky coca, Vodka martini, Vodka-Redbull, Russe blanc, Manhattan, Margarita, Ouragan, Sex on the beach... Ça, c'est mon préféré, commenta-t-il en lui décrochant un clin d'œil, ce qui la fit sourire.

— Il mio pugno in faccia, il mio ginocchio nelle tue palle molli e la mia Balla nella tua stupida testa, quello è mio. (Mon coup de poing dans ta face, mon genou dans tes couilles molles et ma balle dans ta tête d'abruti, ça c'est le mien), le menaça Matteo qui n'appréciait pas sa tentative de séduction.

Lorenzo se ramollit aussitôt, alors que les jumeaux s'esclaffaient en s'étouffant presque avec leurs verres, suivis de près par Giorgio et Joachim, qui rigolaient en silence.

— Très poétique, Geloso ! (Jaloux !) Se reprit-il, taquin. Alors, douce Malkia, que vous sers-je donc ?

— Vous avez là tout un stock d'alcool assez pour tenir toute une année.

— Il n'en restera plus une goutte d'ici demain matin, rigola Nico.

— Euh... je prendrais...

— Whisky coca.

— Tequila... s'il te plaît, le contra-t-elle sur un air de défi.

Lorenzo fit la passe entre elle et Matteo : Whisky coca ou Tequila ?

— Il tuo corpo inchiodato con il cemento sul fondo del mare... (Ton corps cloué avec du béton au fond de la mer), siffla Matteo pour l'interdire d'aller contre sa décision.

— Arrêtes de le menacer, tu lui fais peur, il veut juste être sympa, prit-elle la défense de Lorenzo en serrant sa main.

Celui-ci afficha un regard théâtralement triste, agaçant son cousin, qui roula des yeux et prit une gorgée de sa boisson.

— Je vais te servir du Manhattan comme tu viens de New-York.

Il prit un verre de mélange dans lequel il mit des glaçons, du bourbon, du vermouth rouge et un trait d'amer qu'il mélangea avant de verser, en filtrant le mélange, dans un verre cocktail glacé, servi avec une cerise au marasquin pour la décoration.

— Et voilà un Manhattan pour la dame, fit-il souriant en déposant le cocktail devant elle.

— Merci, ça l'air délicieux.