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Septembre et octobre c'étaient évaporés depuis l'enterrement de Elena et pendant ses longues semaines Malkia n'avait cessé de se demander ce qu'elle devait faire du journal de Elena, le lire ou le donner à Matteo, après tout, en se référant aux mots de la quarantenaire, les textes qui suivaient sûrement parlaient de sa famille et on pouvait retenir de ses phrases qu'il s'agissait d'un grand secret.

Elle était d'ailleurs entrain de penser à cette histoire éberluante en passant son blush sur ses pommettes, aujourd'hui ils avaient rendez-vous avec le gynécologue pour connaître le sexe. En effet après plusieurs discussions, ils c'étaient enfin décider à le faire avant la naissance.

La jeune femme prit son rouge à lèvres et pendant qu'elle se le passait sur les lèvres, le reflet de son mari prit place dans la glace la faisant sourire, les yeux étincelants d'amour.

— Tu es prête, principessa ?

Il posa ses mains sur la têtière  de la chaise et aborda sa tête avec la sienne.

— J'espère que c'est pour moi que vous vous rendez aussi jolie, madame Rossi, il serait dommage que votre gynécologue rentre manchot chez lui, juste parcequ'un mari un peu susceptible n'a pas apprécié qu'il complimente sa femme sur son maquillage.

Malkia rigola, l'imagination de son mari n'avait aucune limite et sa jalousie ne restait pas sur les bords et c'est comme ça qu'elle l'aimait, possessif et dangereux une combinaison explosive qui faisait des merveilles au lit .

— Tu n'as pas l'impression que mon nez a  prit du volume depuis ? Demanda t-elle son avis en fronçant son nez qu'elle examina sous toutes les coutures pour voir un changement.

— Non mais tes chevilles,si. Tu as encore mal quand tu marches ?

— Avant de répondre, je veux que tu me promettes que tu ne ressortiras pas la chaise roulante.

Oui,Matteo l'avait obligé à se déplacer en fauteuil roulant pendant tout un mois soit disant que  c'était pour qu'elle ne se fatigue pas  trop.  Elle avait d'ailleurs une petite clochette pour l'appeler quand elle voulait se déplacer et ce n'était pas le pire, non, le pire c'était quand il l'accompagnait faire ses besoins et qu'il restait planté là jusqu'à ce qu'elle en ait fini, mettant sa femme dans l'embarras total qui n'avait plus d'intimité.
Depuis ils avaient eu une longue conversation de plusieurs jours et étaient tombés sur un accord qui les satisfaisait tous les deux.

Il ne se faisait aucun doute quant au père merveilleux qu'il serait. En seulement dix semaines il avait fait tout un album d'elle, prenant une photographie de la jeune femme que ça soit au petit matin ou tard dans la nuit quand elle dormait à poings fermés. Des fois, il lui arrivait de poser son oreille sur son ventre et d'écouter ou de parler au fruit de leur amour, à ce sujet, il avait énormément à dire.

Mais Malkia ne se plaignait que très rarement quand il se montrait aussi lourd, ça devait sûrement être l'occasion pour lui de faire ce qu'il n'avait pas pu avec Livia, sa fille.

Dans ce monde elle ne croyait pas qu'il puisse y avoir un homme autant investi dans la grossesse de sa femme, le grand maffieux avait lu des ouvrages sur le sujet et même sur ce qui se passerait après, il avait pris un abonnement pour des séances  relatives à la préparation à l'accouchement et était toujours au petit soin avec eux.

— Ça veut dire que c'est le cas. On en parlera avec le médecin après être passés chez le gynécologue.

— Okay, tu m'aides avec mes chaussures, s'il te plaît  mon petit diable ?

Elle rota son corps qui avait légèrement grossi  pour se détourner de la table et lui faciliter la tâche et son mari se courba, prit ses sandales plates et les lui glissa, et ce sans rechigner.

Perfect AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant