25. Retour à la réalité

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Tout était sombre.

Encore une fois.
Et tout était flou.

Les souvenirs se recollaient de manière aléatoire dans son esprit.
Et encore une fois son corps était douloureux.

C'est comme si tout se répétait sans cesse.
Comme si elle n'apprenait jamais.

Car elle avait la sensation que ce genre d'évènements lui arrivait un peu trop régulièrement.
Que ce soit lors de son réveil et sa perte de mémoire à bord du "Piece of Spadille", où lors du naufrage sur Wano Kuni et maintenant... maintenant...

L'équipage de Barbe Blanche.
L'île de ravitaillement de l'empereur.

L'affrontement de cinq jours entre leur capitaine et Jinbei, le grand corsaire.
Et puis l'arrivée du légendaire Mobydick, le navire amiral de Shirohige sur la côte à moitié détruite de ce bout de son territoire. La brume s'était levée en accord avec la puissance monstrueuse du pirate de légende, du seul homme connu à n'avoir jamais égalé le Roi des pirates, Gold Roger.

Ils avaient laissés l'homme de feu à son duel, alors même qu'il ne tenait presque plus sur ses jambes.
Ils avaient tentés d'affronter les fils de l'Empereur, et avaient lamentablement perdus.

On l'avait frappé dans le dos et...

La voilà ici.
Elle était allongée contre une surface dure et froide, jetée tel un pauvre sac à patates. Un engourdissement étrange habitait ses membres, apparemment la trace de liens qui lui avaient maintenant étaient enlevés.

Ses sens étaient endormis tout comme son esprit embué par la fatigue qu'elle avait accumulée jour après jour.
Elle était faible. Mais elle sentait encore le poids rassurant de la crosse de son arme contre sa hanche ; c'était étrange, elle était pourtant persuadée d'avoir dégainé son pistolet à un moment...

La brune se mit à crachoter violemment, un poids se levant de ses épaules.

Elle avait soif bordel.
Sa tête était si lourde...

Un vent fin et chaud courait sur sa peau pleine de saletés, ses plaies obtenues accidentellement contre le plus vieux des Yonkos lui arrachant des grimaces de douleur.
Elle était sûre d'être contre un plancher de bois maintenant, les veines et la surface rugueuse de l'écorce qui le constituait ripant contre son visage.

Elle avait clairement connu plus agréable.
Elle redressa avec difficultés ses coudes, tentant tant bien que mal de se relever. Or elle avait sous-estimée la force des coups qu'elle avait pris et la fatigue de son corps après un presque jeun de cinq jours.
Si bien que, sentant des gouttes de sueurs couler le long de son dos elle eue à peine la force de redresser son buste.

Elle tremblait comme une feuille. Que ce soit ses mains, ses coudes, ses épaules... jusqu'à ses lèvres couvertes d'une désagréable couche de sel.

Elle était tout simplement épuisée, il n'y avait rien d'autre à dire.
Elle n'arrivait presque pas à trouver l'énergie de ne serait-ce qu'ouvrir les paupières, une douleur sourde naissant à l'arrière de son crâne, pile poile sur le coup qu'elle avait pris lors de la bataille.
Mais ça ce n'était pas le pire.

Car le physique était une chose.
Et le mental en était une autre.

Sauf que voilà, Seïri était complètement perdue.
Elle n'avait jamais connu rien d'autre que le "Piece of Spadille" et son équipage. Ils étaient son seul point d'ancrage dans le monde.

Et maintenant elle ne savait pas ce qui leur était arrivé.
Elle ne savait même pas où elle était. Et surtout que faire maintenant ?... et Ace est ce qu'il allait bien ?... est ce qu'il ?...

La mémoire de papierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant