62. L'île d'Estellar

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Cela faisait maintenant une petite dizaine de jours que Portgas.D.Ace et le reste de son équipage avaient officiellement rejoint la grande famille d'Edward Newgate.
Et donc tout autant de temps que Seïri s'était rendue coupable d'un petit dérapage avec le commandant de la 1ère flotte de ce grand pirate, Marco le Phénix.

Et elle allait aujourd'hui payer le prix de ses actions irréfléchies.
Et honnêtement, malgré les vagues de chaleur et de stress qui la traversaient de part en part, encore et encore... elle ne le regrettait absolument pas.
Pire, elle avait hâte.

Hâte de voir ce qu'il lui avait réservé. Car elle était persuadée que cet homme calculateur et à la chaleur si particulière ne débarquerait pas les mains dans les poches.
Pas alors qu'il prenait tant de considération dans leur début de relation, pas alors qu'elle semblait tant compter pour lui... enfin tout cela n'était rien de plus que des suppositions. Et elle espérait que ses dernières soient vraies du plus profond de son cœur.

La jeune femme prit une courte inspiration, l'air tiède et tendre de l'île d'Estellar rentrant en un courant vivifiant jusqu'au plus profond d'elle même.
Les moindres cellules de sa peau s'ouvrirent au monde extérieur alors qu'elle se penchait du mieux qu'elle le pouvait à la lucarne de la salle de l'infirmerie dans laquelle elle se trouvait actuellement, attendant sagement l'arrivée d'Hélène qui l'avait menacée avec un scalpel pour la faire tenir en place.

Car ils étaient arrivés.
La veille même aux alentours des midi, le Mobydick avait jeté l'ancre dans le port principal de cette île du territoire du plus vieux des Empereurs.

Et de ce que la brune avait pût apercevoir, n'ayant pas quitté le navire depuis leur retour sur la terre ferme elle ne faillait pas à sa réputation.
Estellar était une île en grande partie encore sauvage, qui abritait des ressources formidables telles le bois, la pêche en eau douce ou des élevages de bétails et de légumes variés.

Et sa cité principale elle, était pleine de vie à cette image.
La ville d'Astrée dans laquelle ils avaient posés bagages ne cessait jamais de vivre. Si bien que depuis sa couchette, la jeune femme avait pût entendre sans aucun mal les chants et musiques enjouées qui n'avaient pas cessés d'être joués pour fêter la venue des pirates.

Après tout pour ces gens ils étaient leurs protecteurs et bienfaiteurs. Ici c'était normal.

La cartographe avait donc sérieusement dû se faire violence pour ne pas montrer le petit bout de son nez à l'extérieur.
Mais elle s'était refusé ce droit. Enfin s'était surtout parce qu'elle n'en avait aucune envie. Elle appréciait sortir mais avec ses amis, seule elle n'en voyait pas l'intérêt.

Alors comme aucune des infirmières dont elle était proches n'étaient disponibles et qu'elle avait complètement perdu de vue les anciens membres des Spades, elle avait préférée s'installer dans la salle de cartographie pour l'entièreté de la soirée et de la matinée.
Pas qu'elle soit de corvée de travail pourtant, Marco ayant pris la grâcieuse décision de les soulager de la moindre charge pour toute la durée de leur séjour sur Estellar.

Seïri avait donc presque finit sa première œuvre.
Sa carte de Wano Kuni, la première au monde de cette île si méconnue de tous et qui était fermée depuis elle ne savait même plus combien de temps. Elle avait calculée avec minutie le temps qui lui manquait et avait ainsi pût déduire sans trop de craintes qu'elle terminerait ce petit bijou de savoir dans les prochains jours.

Tout dépendrait du temps qu'elle y consacrerait bien évidemment... enfin peut-être devait elle parler du temps qui lui serait permis ?...
Peu importe.

La brune agita la tête pour elle-même alors qu'elle suivait du regard le petit bout de chemin d'un marchant ambulant sur le port, traçant sa route en l'accompagnant de divers éclats de voix.
Tout cela la rendait heureuse. Elle avait la formidable sensation d'accomplir quelque chose de concret, et qu'à chaque fois qu'elle traçait de sa plume une nouvelle marque à l'encre noir elle se rapprochait indubitablement de son rêve.

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