Seïri s'assit dans un court soupir sur une chaise à côté de Deuce, entamant directement sa gamelle du matin après lui avoir glissé un bonjour rapide.
Elle ne réfléchit pas un seul instant et enfourna avec appétit le riz et les ufs brouillés qui constituaient le petit-déjeuner du jour, une tasse de thé en accompagnement pour les réchauffer ; car il semblait que le navire amiral de Barbe Blanche se dirigeait vers une île hivernale.Pas que ce soit son problème cependant.
Ils pouvaient aller où ils le voulaient, elle ne ferait rien de plus que suivre les ordres qu'on lui donnait.C'est à dire préparer à bouffer.
Cela faisait deux jours qu'ils étaient sur le Mobydick.
Il s'était donc écoulée deux nuits.Qui s'étaient d'ailleurs plutôt bien passés du point de vue de la brune. Elle était de toute manière tellement épuisée chaque soir qu'à part échanger quelques mots avec les infirmières avant d'aller s'effondrer comme une masse sur sa couchette, elle ne faisait pas grand chose d'autre.
Et si elle avait bien compris, c'était la même pour Deuce et Wallace qu'elle ne voyait presque plus. Voilà pourquoi la jeune femme était simplement heureuse de voir le second de leur équipage ce matin-là, leur ami homme-poisson certainement au travail elle ne savait où.
Mais quand elle y pensait, c'était un peu normal.
Les hommes de Barbe Blanche n'avaient strictement aucune raison d'y aller gentiment avec eux ; et d'ailleurs elle pressentait bien que derrière leurs masque amicaux se cachaient un brin de méfiance et de surveillance. Ils ne craignaient pas les Spades qui n'étaient que des petits abandonnés à leurs yeux, mais ils restaient encore des électrons libres qui ne faisaient pas partis de l'équipage.Car en appliquant leur plan de survie rapidement conçue, Seïri avait définitivement appris des choses utiles.
Enfin c'était surtout grâce aux langues facilement déliés des hommes de la 4ème flotte derrière les fourneaux. Dieu merci ils semblaient tous être aussi bons vivants que leur commandant, ce qui lui rendait les choses bien plus simples.Elle n'avait rien à faire pour savoir l'essentiel.
Juste à sourire timidement et à ne pas montrer les dents. C'est ainsi qu'elle avait pris connaissance d'une nouvelle qui expliquait littéralement toute l'histoire, le pourquoi du comment le Yonko se montrait si magnanime avec eux alors que normalement, ils auraient dû être bon pour la tombe.Il s'était tout simplement pris d'intérêt pour leur capitaine.
Et avait donc demander à Portgas.D.Ace de devenir lui aussi, l'un de ses fils ; pour qu'il répande la terreur sur les mers en son nom.Et bien évidemment, leur tête brulée de chef avait refusé en répondant qu'il préférerait crever... mais cet Edward Newgate ne semblait pas être du genre à abandonner, si bien qu'ils se retrouvaient là sur son navire à apparemment attendre que le gamin de feu calme ses ardeurs et rentre sous le drapeau de Père.
Enfin ça, c'est ce qui s'entendait sur toutes les lèvres.
Seïri elle aurait eu beaucoup de choses à redire à tout cela. Même si au fond, la seule chose qui lui importait était l'état de ses amis et autrement dit... de leur capitaine dont il était difficile d'obtenir le moindre signe de vie.Le reste elle pouvait s'en accommoder, car peu lui importait le navire sur lequel elle était.
Tant que ceux qui lui étaient chers étaient heureux et qu'elle pouvait atteindre son objectif de cartographier le maximum d'îles... autrement dit ce n'était pas encore gagné.La jeune femme mâcha avec satisfaction une bouchée mêlant les grains de riz parfaitement cuit à la texture et la saveur des ufs, une chaleur réconfortante se répandant dans son estomac.
Elle retint une grimace en sentant l'une de ses dernières courbatures lui tirer le bas du dos, l'un des souvenirs du combat à sens unique datant de deux petits jours.

VOUS LISEZ
La mémoire de papier
Fanfiction[ Marco x Oc ] { TERMINÉE } Seïri Sakazuki. Fille unique du célèbre amiral Akainu elle a grandi dans un cadre riche et privilégié depuis toujours, protégée par les murailles infranchissables de Marineford. Mais la surprotection de son père dont elle...