38- Les secrets du dessous de lit

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Je me retournais en apercevant son doux visage près du mien. Je lui caressais la joue tendrement, alors qu'il ouvrait les yeux. Il posait sa main sur ma hanche sous la couverture. Je lui embrassais le front, puis me levais du lit.

Hier, après avoir posté la lettre, je suis allée le rejoindre chez lui. J'avais besoin de réconfort.

- Bon matin, disait-il d'une voix enrouée.

- Ça va?

Il hochait la tête et se levait à son tour. Je descendais l'escalier m'assurant que son chandail beaucoup trop grand couvrait une bonne partie de ma cuisse. Du moins, caché le minimum. Il était moins carré qu'Alex, mais tout de même plus grand que lui. En parlant de lui, Alex était à la cuisine et regardait Thomas, qui me suivait, vraiment étrangement. Je ne suis pas stupide. Je le vois bien qu'il y a quelque chose qui le dérange, mais je ne lui est toujours pas pardonné ce qu'il a fait avec ma cousine. Ou du moins, ce que je crois qu'il a fait avec elle.

- Bon matin, Jade, annonçait-il d'un ton étrange.

- Elle était bonne ma cousine, demandais-je.

Il recrachait le café que contenait sa bouche dans l'évier.

- Pardon? Je ne l'ai pas fait. Au cas ou tu l'as oublié, c'est ma cousine plus que toi.

- Ouach, disions en chœur Thomas et moi. 

- Je m'en suis rappelé juste avant l'acte. Ne vous faites pas d'idées, c'est dégoutant. 

Je riais discrètement, avant que Thomas ne commence à me chatouiller la taille. Mon souffle était saccadé et mes jambes devenaient molles. J'avais de la difficulté à respirer tellement je riais. Alex nous fixait bizarrement.

- Je vais vous laisser, disait-il avant de ne sortir de la cuisine.

Une fois défaite de l'emprise de Thomas, je me rendais au garde-manger et me faisais un bol de céréales.

- Tu m'en fais un?

Je le regardais lui lançant une céréale par la tête, mais il la mangeait au vol. Je lui en lançais une autre, puis une autre, mais il les attrapait toutes avec sa bouche. Je lui en versais un bol et m'installais, à ses côtés, sur le canapé de cuir noir.

Nous montions dans sa chambre, alors qu'il me demandait ce qu'il n'allait pas.

- J'ai reçu une lettre de mon frère et j'ai décidé de lui répondre. Je me sentais bouleversée et j'avais besoin de te voir. 

- Ta mère, le sait-elle?

- Je lui est envoyé un texto hier soir.

Il attrapait mes hanches, m'attirant plus près de lui, pour atteindre mes lèvres. Je lui rendais son baiser. Il sentait si bon. Mon ventre papillonnait d'émotions et son toucher me laissait des frissons sur la peau.

- Je dois y aller, Thomas.

Il se détachait de moi, me sourie, puis m'aidait à rassembler mes affaires. Je sortais de sa grande maison saluant Alex au passage. Il ne m'avait pas répondu. J'avais envie de lui faire un câlin, mais je ne savais pas pourquoi. J'avais Thomas et j'étais bien avec lui. S'il fallait que je le perde... Je ne préfère pas y penser.

J'arrivais chez moi et saluais ma mère et mon frère. Je prenais celle-ci par le bras et la tirais dans une pièce à part.

- Je t'en veux toujours, mais je crois que tu as le droit de savoir, car je ne suis toujours pas majeur et tu es responsable de moi.

- Qu'y a-t-il?

En attachant mes cheveux, je commençais.

- J'ai décidé de répondre à Félix.

- Quoi, demandait-elle visiblement surprise. Non, en fait, tu as le droit.

- Maintenant que le mal est fait, je crois que j'ai le droit de tout savoir. Je veux toutes les autres lettres qu'il m'a envoyé. Il est absolument impossible que tu les ai jetés. Si tu me les donne pas maintenant, je les trouverai seule.

Elle hochais la tête et me faisait signe de la suivre. Nous montions dans sa chambre. Il y avait longtemps que je n'y était allée. Elle fouillait sous son lit et en sortait une boîte blanche. Elle me disait drôlement quelque chose. Lorsqu'elle l'ouvrait, il y avait trois compartiment. Deux petits et un gros. Le premier petit contenait les bagues de mariage de papa et maman. Le deuxième de la même grandeur était vide et je devinais qu'il contenait le collier que je porte. Finalement, le troisième contenait des tonnes d'enveloppe. Elle me tendait la boîte, les yeux brillant de larmes.

- Voilà. Cette boîte contient les trois choses les plus précieuses pour moi. Le compartiment vide appartient à ton collier.

- C'est le tien, je disais sèchement.

Je prenais les lettres et m'assoyais sur son lit.

- Merci.

J'essuyais les larmes de ses joues, puis sortait de la chambre, me dirigeant vers la mienne.

Je les observais longuement. Chacune leur tour avait droit à un inspection à la loupe. Je les tournais et les retournais. Je pouvais avoir un contact avec ma famille biologique. Ma vraie famille à moi. La mienne et celle de Félix. Ce sont ses lettres qui me mèneraient à lui. Et à eux. Je pouvais presque l'entendre parler lorsque je lisais ses lettres.

Je prenais la première et enlevait l'enveloppe déjà ouverte. Je me doutais bien que ma mère les avait déjà lu, mais elles m'étaient destinés depuis le début. Elles se rendaient finalement à la vraie destinataire. Après 11 ans, mais elles se rendaient tout de même. 

Les larmes coulaient, alors que je n'avais à peine commencer la première. Non pas parce que c'était triste, mais parce que je les lisais 11 ans après leur départ de ma famille.

Je déposais la lettre et descendais manger. Le poulet frit était délicieux, mais je n'avais qu'une envie. Je ne voulais que lire les lettres de Félix, afin d'en savoir plus sur lui et le reste de ma famille biologique.

Il était tard, mais je continuais de lire. J'en avais déjà lu cinq, il m'en restait donc six, mais je ne pouvais plus les lire. J'étais trop détruite par les dernière lignes de la quatrième:

''Papa est partit la nuit passé et il ne m'a même pas souhaité joyeux anniversaire la vieille. Je suis un peu déçu, mais j'ai surtout de la peine, car je me doute bien qu'il ne reviendras pas. J'ai peur aussi. J'ai peur, car maman pleurs beaucoup depuis le début de la journée. Je suis sûre qu'elle sait pourquoi il est partit, mais elle ne me le dit. Je voyais que depuis quelques temps, ils n'agissaient plus de la même façon ensemble. Papa semblait distant et n'était que rarement à la maison. J'ai peur, car depuis ta naissance, il agis bizarrement. J'imagine qu'il trouve que deux enfants c'est difficile...''

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HEY LES AMIS,

Ok, j'arrête de crier. Je suis fière de ce chapitre, malgré le fait qu'il soit plutôt court. Merci pour tout!

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Abi xx

I BelieveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant