I Believe

39- Une mise en adoption par amour

Oh mon dieu, Jade! C'est bien toi? Je n'y crois pas. J'avais tellement cessé d'espérer une réponse de ta part, mais cette époque est révolue. Mon dieu... Je n'y crois pas! Jade ma petite sœur d'amour! Je suis tellement heureux d'avoir eu ta réponse.

Ne t'en fais pas, moi aussi mes vacances des fêtes sont totalement nul. En voici une bonne partie...

''Je revenais de l'école et mon père m'attendait. Il avait les yeux remplis de larmes. Je m'installais à la table de la cuisine attendant que ma mère apporte le repas du soir. Je me sentais tellement triste et lourd. Je me doutais bien que tu ne me répondrai pas cette année. Pourquoi le ferais-tu plus que les années passées? (Je tiens à préciser que je t'envoies ces lettres dans le dos de mes parents. J'ignorais la raison de ton adoption et je ne voulais pas foutre la merde dans notre petite famille. Ce que j'ai fait malgré tout... Bon, je te laisse lire la suite) Ma mère posait les assiettes de nourritures. Mes parents me regardaient, tout deux, très étrangement. Ils étaient... En colère? Du moins, je crois.

- Que se passe-t-il, demandais-je.

Ma mère baissait la tête en direction de son assiettes. Papa, lui, n'y avait pas touché. Il me fixait intensément et cela m'empêchais de manger.

- Félix, disait ma mère sérieusement. Tu as reçu une lettre d'une jeune fille. Je me suis permise de l'ouvrir.

Je baissais la tête en me mordant la lèvre. Un nœud se formait dans ma gorge, tandis qu'un poids se déposait sur mes épaules.

- Je vais vous expliquer...

- Comment l'as-tu trouvé, demandait mon père furieux.

- Ma fille... J-Jade, annonçait ma mère avec une nostalgie profonde.

En déposant ma tête entre mes mains, je marmonnais quelques mots peu catholiques.

- J'ai fais des recherche après son adoption. Cela fait 11 ans que je lui écris à chaque Noël. C'est la première fois qu'elle me répond. Maintenant, je peux avoir la lettre?

Ma mère me tendait la petite enveloppe, à présent déchirée, tandis que mon père envoyait la lettre valser dans les airs avant de ne s'écraser sur le sol et de ne froisser un des quatre coins.

- Tu oublie notre accord, demandait papa en direction de sa bien-aimée.

- Bien sûr que non, mais...

- Quel accord, demandais-je en coupant la phrase de ma mère.

Maman lançait un regard piteux en direction de papa. Celui-ci se levait et sortait de la pièce. Je ne savais pas du tout ce qui se passait, mais je sentais que j'allais bientôt l'apprendre. Je me sentais perdu, jusqu'à ce que de petits bras frêles m'entourent les épaules.

- Je crois que nous devrions parler, annonçait-elle.

Je hochais la tête en la suivant doucement vers le salon. Nos plats toujours pleins étaient certainement froids à présent. Maman pressait doucement ma main dans la sienne, puis commençait à parler.

- Ton père est l'homme le plus merveilleux que je connaisse, car peu importe les choses que j'ai fais et que je ferai sans doute, il sera toujours là pour moi. Même chose pour toi, tu le sais? Il nous pardonnera comme personne ne pourra le faire, car il est la personne la plus merveilleuse qu'il est possible de connaître. Je dois te prévenir que ce que je dis présentement est constitué d'un lourd passé et d'un homme merveilleux...