La maison approchait. J'avais grand besoin de prendre l'air et de marcher. Il y a longtemps que j'avais pris une bonne marche pour rentrer de l'école. Aujourd'hui, la journée avait passé vraiment lentement. Peut-être est-ce le fait qu'Élya me bombardait de question et me consolait et m'aidait dans une peine d'amour que je ne vivais pas. Certes, le fait de me faire laisser par Thomas ne m'avait pas laissé indifférente, mais de là à dire que j'étais en peine de cœur. Non, merci. Pour être franche, je n'étais pas vraiment triste. Je ne me sentais pas dévastée et je ne tentais pas de me suicider chaque moment que je me retrouvais seule dans une pièce avec un clou, un tabouret et une corde robuste. Non, mesdames. J'étais plus au stade où, j'essayais de convaincre mes amis et ma mère que j'allais bien. Élya m'avait dit que c'était normal de nier le fait d'être affectée par un garçon, mais je ne l'étais. Je crois que j'étais plus triste pour Thomas, lorsqu'il sortait des toilettes les yeux bouffis et rouges, que pour moi-même. Je croyais qu'il était mon premier amour, celui dont on se remémore chacun des instants passé ensemble. Celui qui fait le plus mal, mais non. Il ne l'étais pas, mais j'étais le sien. Je me sentais mal de lui faire autant de mal. Quoique, s'il m'aimait vraiment, il ne m'aurait pas laissé. Peut-être qu'il regrette son geste. Pour ma part, je n'ai pas changée. Je veux dire, c'est comme nous n'avions jamais été un couple.
J'ouvrais la porte de la maison et courais m'installer dans le salon avec un bol de crème glacé. Cliché des peines de cœur me direz-vous, mais je vous assure que je vais bien. En fait, ce n'est que dans les films que les filles s'empiffre sur leur sort et mange comme des gros porc. La rime c'est un cadeau. Bref, dans la vraie vie, les filles ne sont pas comme ça. Lorsque nous sortons d'un relation, selon moi, il fait rester positive. On devrait faire deux fois plus attention à notre alimentation et à notre apparence physique, afin de séduire la gente masculine. Ça c'est une vraie fille!
Ma mère s'approchait de moi et m'enlevait le pot de crème glacé des mains. Elle va sans doute me faire un espèce de discours interminable sur les peines d'amour et me dire de sortir un peu. Élya a fait pareil toute la journée et je ne suis plus capable de me battre à ce sujet. Je me levais et sortais de la maison en avertissant ma mère qu'elle avait raison et que je devais sortir un peu. Je me rendais chez Élya, qui n'habitait pas trop long de chez moi, et cognais à sa porte. Celle-ci s'ouvrait sur sa mère.
- Bonjour, puis-je voir Élya?
Elle me souriait gentillement et me faisait signe que mon amie était, dans sa chambre, à l'étage. Je montais la rejoindre. Celle-ci était assise sur son bureau et travaillait sur un projet en français. Je la prenais par surprise en lâchant un petit "Boo" et lui attrapait les épaules. Elle riait doucement, puis me donnait son attention.
- Je me sens bizarre, expliquais-je.
Elle fermait son ordinateur et venait s'assoir près de moi sur son lit. Elle me regardait avec attention et écoutait. Elle me donnait des conseils et me laissait dire ce que j'avais à dire. C'était une fabuleuse amie.
- Tu es sûrement trop triste pour t'en rendre compte, mais c'est pour ça que tu te sens bizarre, disait-elle en me caressant le dos.
- Non. Pour une fois, écoute-moi, lançais-je. Je me sens bizarre parce que je ne suis pas triste. Je vais bien et mal à la fois. Mes émotions sont mélangées et je ne sais plus quoi en penser. Je n'arrive pas à pleurer, car je ne suis pas triste. Je... Je crois que je n'étais en amour, expliquais-je.
Pour la première fois aujourd'hui, mon amie considérait réellement ce que je disais. Elle me donnait un vrai conseil.
- Ne sois pas triste, si tu ne l'es pas. Ne joue pas la comédie. Il vivra sa peine et tu vivras la tienne. Ne me dit pas que tu es indifférente, je ne te crois pas. Je crois simplement que tu devrais laisser le temps passer et tu verras, mais ne pleurs pas si tu n'as pas besoin de pleurer.
C'était étrange à dire, mais ce qu'elle me disait faisait énormément de sens pour moi. Je me sentais tellement mal pour Thomas de ne pas être triste. Toute la journée, je faisais une mine dépitée lorsqu'il était, mais je ne le faisais pas parce que j'étais triste. Je le faisais, car je ne voulais pas qu'il croit que notre rupture me fait rien. Ce n'est pas le cas, mais je ne réagit pas autant que lui. Je suis déçue, car je l'appréciais vraiment, mais je n'en étais pas amoureuse. En tout cas, c'est ce que Élya ne cessait de me répéter depuis les dernières trente minutes que je passais chez elle.
- Merci. Ça fait du bien de dire les vraies chose. Toute la journée, tu ne me parlais que de peine de cœur, mais je suis seulement un peu triste. Ça ne fait pas rien, mais je ne suis pas dévastée non plus. Je me sens tellement étrange. Je croyais que j'allais pleurer toutes les larmes de mon corps, mais il semblerait que non. Je les réserve pour une prochaine fois et tout ça, ça me fait trop peur pour y penser maintenant.
- Ça me fait plaisir, Jade. Reviens quand tu veux, disait-elle en m'ouvrant la porte de sa demeure.
Je sortais en la remerciant une dernière fois, ainsi que sa mère. Je rentrais le cœur libéré. Je me sentais mieux, mais je gardais cette impression étrange. Ma rupture avec Thomas avait tout de même créé une sorte de vide en moi. Un espace où rien n'occupant la place. Comme avant...
J'ouvrais la porte de ma maison et y pénétrais. J'embrassais ma mère sur la joue, puis montais dans ma chambre. Je passais quelques temps sur mon ordinateur à écrire avec Alex.
*De: Alex
Mon frère te manque?*
*À: Alex
J'en sais rien, je me sens bizarre...*
*De: Alex
En tout cas, tu lui manque beaucoup. :)*
*À: Alex
Pourquoi un bonhomme sourire?*
*De: Alex
Pour rien... Bonne nuit, Cendrillon. Fait de beaux rêve! Rêve de moi...*
*À: Alex
Bonne nuit, Prince.*
Je fermais mon ordinateur et me glissais sous les couvertures. La douleur dans mon cou s'était largement estompée depuis que Thomas m'avait laissé. Était-ce la raison de ma douleur?
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Hey,
Je ne sais pas comment j'ose vous laisser une NDA face à cette merde qui sert de chapitre... C'est seulement que l'action de la fin arrive et pour l'instant l'histoire est un peu moins rebondit, plus neutre et ennuyante. Je vous promet de bons chapitres et une fin rigolote! Selon mes calculs, il reste *Roulement de tambours*... 3 chapitres, enfin deux... Vous comprendrez. Avec ça, je rajoute un épilogue et peut-être des bonus. (Ex: La vie des personnages dans 6 ans. Vous voyez le genre..?)
Bonne soirée ou journée!
Abi xx
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I Believe
FantasyCroyez-moi j'y est déjà pensée. Si seulement la vie était simple. Si seulement la famille, les amis, les personnes qui t'entourent. Imaginez comment serait la vie sans eux. Pire encore, imaginez comment serait la vie si elle dépendait d'un simple ob...