8- Le colis

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Je revenais du bureau de poste, là où j'avais fait envoyer ma lettre. Je marchais, lentement, dans la ville. Je ne savais pas si la dame allait me répondre. Je ne pourrai jamais en être sûre, sauf si elle me repond. Je sais que ce que je dis présentement est totalement illogique et ne veux rien dire, mais mes pensées sont ainsi pour l'instant. Sans sens, ni logique. Je suis trop préoccupée. J'aimerais avoir la vie, qu'elle me donnait. Avec des amies, un copain et une belle famille, le parfait entourage. Mais ce n'est pas mon cas et ça ne le sera jamais. Je suis condamnée à vivre tristement, sans amies ni copain. C'est la vie. Certains ont tout et d'autres n'ont rien. Il faut l'accepter. Mais j'ai toujours espoir qu'elle me réponde. C'est peut-être stupide, mais j'ai réellement envie de rencontrer cette personne. C'est probablement la seule au monde, qui réussirait à me comprendre. À moins que nous ne soyons pas seules. Peut-être y a-t-il une troisième personne comme nous? Dans un sens, je l'espère, mais en même temps non.

- - -

J'arrivais à mon casier et prenais mes cahier. Alex était déjà partit, ce qui m'arrangeait fortement. Je n'avais pas besoin de voir son sourire moqueur ce matin. Lorsque j'arrivais dans la classe, les yeux se tournaient vers moi, puis tous retournaient à leur activité. En arrivant dans cette école, j'avais pour but de mener une existence simple, facile et "normale". Ce qui s'avérait impossible, à cause d'Alex. J'allais m'assoir, quand il s'approchait.

- Qu'est ce que tu veux, demandais-je du ton exaspéré.

- Dire salut à mon amie.

Je regardais derrière moi. Cherchant son "amie" du regard. Bien évidemment, je savais qu'il parlait de moi. Mais je continuais de faire l'innocente.

- C'est de toi que je parle, ajoutait-il.

- Maintenant que c'est fait, tu peux partir, annonçais-je tout en replaçant une mèche de mes cheveux.

Il prenait ma main et replaçait la mèche à ma place. Je le regardais étrangement, repoussant son bras.

- Qu'est-ce que tu fais, lançais-je.

Il exécutait un rire stupide, retournant à sa place. Il était bipolaire ce mec ou quoi. Étrangement, je ne plaisantais pas. D'après les semaines que j'ai passé en sa compagnie, on pourrait réellement le classer de ainsi. Ce ne serait pas totalement impossible, mais peut importe. L'enseignant commençait ses explications totalement ennuyeuses.

Lorsque la cloche annonçant la fin de la journée sonnait, je sortais de l'école et commençais à marcher. C'est alors que Victoria venait me rejoindre.

- Je te remercie pour l'autre jour, disait-elle. J'étais vraiment déprimée de le voir avec toutes ces filles lors du party, que je me suis laissée emporter. Je suis même allée jusqu'à l'espionner, mais n'en parle pas.

- Espionner, murmurais-je. N'est-ce pas un peu exagéré?

- Probablement, mais je n'ai pas vraiment la capacité de savoir lorsque ça l'est ou non, répliquait-elle. Mais je tenais à te remercier.

J'hochais simplement la tête, reprenant ma marche. Elle attrapais mon bras.

- Grâce à toi, j'ai été parler à Alex et je lui es avouée mes sentiments. Nous sortons ensemble grâce à toi. Je lui aussi dit d'être gentil avec toi aujourd'hui, ajoutait-elle.

Je la regardais abasourdie. Je n'arrivais pas à comprendre, étant donnée que ce garçon est stupide. Je ne pouvais pas comprendre ses sentiments, c'était peine perdue. Mais je savais que ce n'était pas la bonne chose a faire. Je lui envoyais un sourire en lui envoyant la main.

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