Alessio
Ce soir, je me régalais, les plats étaient délicieux, et la vue incroyable. Elle était là, Charlie, en face de moi. Je ne pensais pas la revoir de sitôt, cette petite garce qui avait décidé de me laisser lorsqu'elle avait tout appris sur ma famille. Elle avait voulu s'éloigner, afin que ma vie n'impacte pas la sienne, elle voulait faire de grandes et belles choses, et elle était persuadée qu'elle ne pourrait pas le faire à mes côtés. Mais en attendant, elle était là, les joues rougies par mon regard brulant. Je la perturbais, et je devais l'avouer, ça faisait une bien fou à mon égo. Elle ne m'avait pas oublié, je le voyais dans ces yeux, et tant mieux, parce que moi je n'avais jamais réussi à passer à autre chose. Son départ m'obligeait à fermer les yeux à chaque fois que je touchais et baisais une autre fille, pour l'imaginer elle, à la place. Ça me rendait dingue.
— Elle est canon hein ? Vieillir ça lui a réussis, elle était déjà belle avant, mais alors là c'est un putain d'avion de chasse. Me nargua Juliann à mes coté en me donnant un coup de coude dans le bras.
— Ta gueule, bougonnai-je.
Il avait raison, c'était une vraie bombe, comme les Japonais n'en n'avaient jamais connu. Le genre de fille sur laquelle il t'était impossible de ne pas poser les yeux. Celle avec qui tu pourrai tromper vingt fois ta femme sans qu'on ne te le demande et sans le regretter la moindre seconde.
— A quoi tu joues ? Me demanda Nino installé en face de moi.
— Moi ? A rien, pourquoi ? Répliquai-je.
— Ales... Je te vois bien la regarder, laisses la tranquille, elle est en diner d'affaire et tu sais très bien l'effet que tu as sur elle, ça même le temps qui passe ne l'efface pas.
— C'est toi que je regarde bébé. Lui répondis-je un faux sourire aux lèvres.
— T'as plus vingt ans, comportes toi comme un adulte et laisse la tranquille. Me pria-t-il.
— Ok, à une seule condition, tu ne reposes plus jamais ta main sur elle comme tu l'as fait quand nous sommes arrivés.
Il leva les yeux au ciel. Je savais que j'abusais, il n'avait jamais rien tenté avec elle, mais je ne supportais pas voir un autre homme poser ces mains sur elle, c'était plus fort que moi, et ça même le temps ne l'effaçait pas.
La soirée continua, comme mon petit jeu de déstabilisation, j'en étais même arrivé à lécher la sauce sur ma fourchette dès qu'elle posait son regard sur moi.Putain, j'ai l'impression d'avoir 15ans.
La vérité était telle que j'étais incapable de penser à autre chose qu'elle assise en face de moi, que nos regards s'attiraient comme deux aimants, et que je n'espérais qu'une chose, c'était qu'elle se lève pour venir me faire face. Elle arrivait à envahir tout mon espace, sans être à côté de moi, et ça, seule Charlie en avait le pouvoir.
Soudain, les intonations de voix se baissèrent, les regards se dirigèrent vers l'entrée du restaurant. Seule la table de Charlie ne se préoccupa de rien et continua leur discussion. L'ambiance devint en quelques secondes extrêmement pesante.
Mais qu'est-ce qu'ils foutent la ?
— Mesdames et messieurs bonsoir, s'exclama l'homme, vêtu d'une veste en cuir noir et d'un jean de la même couleur, en tête de ligne de son petit gang de dix. Il plaça son arme au-dessus de sa tête.
Des cris de stupeur se firent entendre.
— J'aimerai que personne ne bouge, continua-t-il. Pas de panique, nous ne vous ferons aucun mal si vous collaborez. Ce que je vous propose, c'est que chacun de vous reste à sa place, sans bouger une oreille.

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Stelle T1
RomanceCharlie Roy avait pour but de marquer le monde à jamais. Alessio Stelleti avait été élevé pour reprendre l'empire de son père. Ils vont se retrouver des années plus tard, et tout remettre en question...