Stelle T1

58 ~ Les pièces du puzzle

Alessio

Je n'avais rien dormi de la nuit. Bordel, elle m'énervait, cette fouteuse de merde, à mettre son nez la ou il ne fallait pas. La nuit dernière j'avais failli la tuer, mais putain j'étais en colère. En colère contre son foutue caractère de merde, qui je le sentais allait me mettre des bâtons dans les roues. Le problème, c'était que plus elle prenait son envol, plus je tombais pour elle. Il était la mon putain de problème. J'aurai pu tuer n'importe qui pour avoir fouillé dans mon téléphone alors que je dormais, mais pas elle, je n'avais pas pu, parce que putain j'étais fou d'elle. C'était son truc, foutre mes plans à l'eau, sans même le faire exprès.

A moins que tu sois plus sournoise que je ne le pense Roy ?

Je la regardais dormir, paisiblement sur ces deux oreilles, alors que la nuit dernière elle me l'avais fait à l'envers. Elle était intelligente cette garce, elle m'avait trompé en me faisant croire qu'elle dormait, en me faisant penser que je pouvais lui faire confiance. Je pourrai la tuer, sans qu'elle ne s'en rende compte, dans son sommeil, elle pourrait ne plus jamais se réveiller. Mais elle était quand même venue dormir avec moi cette nuit, cette fille était putain de maso.

Un peu comme moi... Elle est comme moi.

Et je regardai son doux visage angélique, sa peau lisse, ces traits apaisés, et bordel rien que comme ça, sans rien faire elle me faisait bander. Elle avait ce pouvoir qu'aucune autre femme n'avait jamais eu sur moi, elle me poussait dans mes retranchements, pourtant s'il fallait j'étais prêt à crever pour elle, mais il ne fallait pas qu'elle le sache, elle ne pouvait pas le savoir. Elle me l'avait dit elle-même.

« Ne laisse jamais personne prendre le contrôle de ton esprit ».

Mais putain Roy, si tu savais, si tu savais à quel point mon esprit était rempli uniquement de photos de toi.

Je me levai, sans faire de bruit, pour ne pas la réveiller.

Comme si j'en avais quelque chose à foutre de la réveiller ? Mais oui c'est bien ça le problème.

Il fallait que je fume, ou que je la baise. Mais elle dormait, c'était trop bizarre.

T'es vraiment bizarre mec.

Je pris mon téléphone, après la leçon qu'elle m'avait donnée, puis mon paquet de cigarettes et je sortis de la chambre pour me rendre sur la terrasse. Nino était déjà debout, il buvait son café, seul au bord de la piscine. Lorsqu'il me vit arriver, ces sourcils se froncèrent. Je n'y portais pas d'intérêt, je me fis couler un café à mon tour, puis je le rejoignis. Je m'assis à coté de lui, sans dire un mot, il allait le faire pour moi, c'était écrit.

—   Qu'est-ce qui s'est passé samedi soir Ales ? Pourquoi tu as demandé à Atrax ne s'en aller ?

J'allumai ma clope, sans le regarder. Puis je pris la première latte, en fermant un instant mes paupières, profitant de l'effet de la nicotine sur mon corps.

—   Je n'avais pas besoin de lui, mes problèmes, mes règles.

Il soupira, en se sortant une cigarette à son tour.

—   Et s'il t'avait tué ?

—   Et bien j'imagine que je serai mort.

Scientifiquement parlant ça se tient.

Il émit un léger rire, puis je vis du coin de l'œil qu'il agitait la tête de gauche à droite.

—   Vous êtes intenables tous les deux. Charlie et toi. Vous vous mettez constamment en danger, l'un pour l'autre, alors que si vous faisiez attention à votre propre sécurité, tout serait beaucoup plus facile.