47 ~ Atrax

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Charlie

Lorsqu'Ales avait garé la voiture, je m'en étais directement exfiltrée et j'avais accouru dans ma chambre, m'enfermant à clé. Je n'avais accordé d'attention à personne en arrivant, tout ce que je voulais c'était être le plus loin possible de ce fou.

Putain Ulrich...

Il avait littéralement menacé avec son flingue mon associé, qui avait finit par se pisser dessus.

Bordel je veux rentrer chez moi.

Quelqu'un frappa à la porte. Je me figeai, puis je ne fis plus aucun bruit.

Peut-être qui si je ne bouge plus ils finiront par oublier que j'existe ? Ninja fait ça parfois.

— Leonessa ?

Nino.

Je ne répondis rien. Les yeux fermés, j'espérais silencieusement que ce n'était qu'un mauvais rêve depuis le début.

Il tenta d'actionner la poignée, mais évidemment le verrou l'empêcha d'aller plus loin.

— C'est fermé à clé, peut-être qu'elle s'est endormie ? L'entendis-je murmurer toujours derrière la porte.

Le rire satanique de l'homme à qui il parlait s'ensuivit.

Ales.

A l'aide.

Soudain, de gros bruits sourds contre le bois de la porte me firent sursauter alors que je tentai d'étouffer mon hoquet de surprise avec ma paume.

— Ouvre cette porte avant que je la défonce.

Au secours.

— 3... Se mit-il à compter.

Il ne le fera pas.

— 2...

Non, il...

— 1.

Machinalement, je fermai les yeux en posant mes mains sur mes oreilles, j'étais persuadée qu'il ne le ferait pas, pourtant au fond de moi je savais qu'il le pouvait. Un premier bruit sourd retentit, suivi rapidement d'un deuxième. La porte ne supporta pas le troisième et elle s'ouvrit sur les deux hommes, Nino, les sourcils froncés et Ales le visage toujours fermé, les yeux noirs.

Je reculai d'un pas lorsqu'il passa le seuil de la porte. Nino resta en retrait observant la scène comme spectateur.

Lorsque mon regard croisa celui d'Ales, les traits du visage de celui-ci s'adoucirent immédiatement.

— Laisse-nous. Dit-il simplement à son cousin.

Non me laisse pas seule.

Nino n'insista pas, il posa une enveloppe sur le meuble prêt de l'entrée en s'en alla sans un mot de plus.
Ales reporta son regard sur moi et fit un pas dans ma direction. Méfiante, je fis de même pour m'éloigner. A ce moment, je le vis fermer les yeux et serrer fort ces paupières puis lorsqu'il les rouvrit sa mâchoire se crispa à son tour. Il recula alors du pas qu'il avait fait quelques secondes avant puis il ancra ses yeux aux miens.

Stelle T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant