20 ~ Le calme après la tempête

1.4K 69 0
                                    

Alessio

Eléa était une garce. Elle avait niqué mon plan de ce soir alors que mon envie de baiser était toujours omniprésente. Lorsque j'avais donné la couleur du maillot de bain de Charlie, les deux filles s'étaient offusquées tandis que le reste de mes amis avait fêté la victoire d'Eléa à notre petit jeu.
Mes deux ex-futures conquêtes m'avaient alors laissé seul face aux regards amusés des autres et à une Charlie rouge écarlate qui ne savait plus où se mettre. C'était un mal pour un bien, je ne baiserais pas ce soir, mais la voir dans cet état avait été beaucoup plus jouissif.

Eléa était une garce, et bizarrement elle s'entendait parfaitement bien avec Charlie.

La soirée avait continué, pour finir sur un Times Up ou Charlie et Juliann nous avaient tous battu haut la main. Ils étaient pro à ce jeu, et refusaient de jouer s'il n'étaient pas dans la même équipe.
Après beaucoup d'alcool, nous avions fini par rejoindre nos chambres respectives.
Je me trouvai seul, allongé sur mon lit, incapable de trouver le sommeil. Je repensai à cette journée, à ce début de soirée et à cette discussion. J'étais toujours en colère pourtant je m'en voulais de m'être comporté comme ça avec elle. J'avais posé mes mains sur son cou et pas pour les bonnes raisons, et ça je ne me le pardonnerai jamais. Elle était triste, et m'avait fait comprendre qu'elle avait eu besoin de moi, et elle avait raison, je n'étais qu'un putain d'égoïste et je l'avais encore prouvé ce soir.
En invitant ces deux nanas pour la soirée, j'avais pour but de la faire réagir, je voulais qu'elle me prouve qu'elle tenait encore ne serait-ce qu'un tout petit peu à moi, mais en la voyant débarqué dans ce maillot de bain doré j'avais été incapable de poser mes yeux ailleurs que sur elle. Encore une fois et sans le savoir elle avait gagné.

Bordel, le doré est maintenant ma couleur favorite.

Nous ne nous étions pas parlé de la soirée, nos regards le faisaient pour nous. Ce lien qui nous unissait et qui nous poussait à nous tenir prêt l'un de l'autre était imbrisable, ce n'était plus une volonté mais un besoin indéfectible de sentir la présence l'un de l'autre et lutter contre ça nous prenait toute notre énergie.

Le bruit de l'eau bouillante de la théière dans la cuisine m'interpella, je n'étais pas le seul à ne pas dormir. Je me levai de mon lit, et commençai à rouler un joint dans l'espoir que la drogue m'aiderait à fermer les yeux quelques heures. Une fois prêt, j'enfilai un bas de survêtement, et sorti de ma chambre pour rejoindre la cuisine. La pièce était sombre, seule une petite lumière d'un écran d'ordinateur éclairait le salon. Elle était là, et elle non plus ne dormait pas, elle semblait travailler, sa moue concentrée me fit sourire.

Il est 4h du matin, les jolies filles comme toi ne devrait pas être seule à la merci de mauvais garçon comme moi, beauté... 

—   Ce n'est pas une heure pour travailler. Dis-je derrière elle

Elle sursauta mais ne prit pas la peine de se retourner, elle arrêta un instant de taper sur son clavier d'ordinateur. Je fis le tour du canapé pour me mettre face à elle, et elle leva la tête vers moi.

—   Ce n'est pas une heure pour ne pas dormir. Me répondit-elle sarcastiquement.

Son sourire malicieux me fit sourire à mon tour. Je lui demandai l'autorisation de m'asseoir à côté d'elle en pointant du doigt la place vide à ces côtés, autorisation qu'elle me donna par un signe de tête.  Pendant que je m'installai, elle se décala de quelques centimètres pour pouvoir me faire face sans se tordre le cou.

—   Tu bosses sur quoi ? L'interrogeai-je

—   Je continue les recherches sur le projet sur lequel je travaille depuis trois ans. On est en phase de trouver peut-être un moyen de...

Stelle T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant