11 ~ CHARLY, CHARLY, CHARLY!

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Charlie

Une douleur aigue me fit ouvrir les yeux. Aux premiers abords, la lumière blanche m'aveugla, il me fut quelques secondes pour adapter ma vue. J'avais l'impression d'avoir des couteaux dans la gorge tellement elle était sèche. Ce genre de sensation que je n'avais connu qu'après une bonne cuite. Je restai couché un instant sans bouger.

Bordel mais je suis où ?

Je tentai de me redresser tant bien que mal, la douleur en bas de mon ventre me faisait un mal de chien. J'émis quelques gémissements mais je me tus immédiatement lorsque j'aperçu les trois garçons autour de moi endormis sur leur chaise respective.

Décidemment, pour l'activité de gardiennage on repassera. Je mets la note de 2. La vue est bonne, mais je ne les trouve pas assez impliqués.

Je souris tout de même, les voir me fit un bien fou. J'étais en vie.
Je soulevai le drap blanc sous lequel je me trouvai, puis je relevai la robe blanche d'hôpital pour observer l'endroit qui me faisait mal. Je ne vis rien, un énorme bandage faisait le tour de mon ventre. Je n'osai pas toucher de peur de me faire encore plus mal.
Je ne me souvenais pas être sortie de cet entrepôt. La dernière chose dont je me rappelais était le visage terrorisé des trois garçons au moment où ils tentaient de me libérer. Les coups de feu raisonnaient encore dans mes oreilles et son visage de pervers psychopathe était ancré dans mon esprit. En y repensant, des frissons parcoururent l'entièreté de mon corps. Je secouai la tête pour chasser ces images de mon esprit.

Bordel mais qu'est-ce qui m'est arrivé ?

Il fallait que je m'hydrate, je raclai ma gorge dans l'espoir d'en réveiller un.

Jackpot.

Les garçons sursautèrent en même temps comme s'ils avaient toujours été à l'affut du moindre bruit. Ils me regardèrent ébahis, sans bouger. Je mimai alors une bouteille que je mis à ma bouche. Mime pas très compliqué pour moi puisque boire était un de mes passe-temps favoris.
Juliann se leva le premier pour attraper la bouteille sur la commode de la chambre. Ça ne m'étonna pas qu'il soit le premier à réagir, c'était nous le meilleur duo au Time's up à l'époque. Il m'apporta la bouteille qu'il ouvrit et me la tendit. Je lui arrachai des mains et la portai à mes lèvres. Je bus la moitié d'une traite et une fois hydratée pour les prochaines minutes à venir, je les regardai tour à tour.

— Vous avez vraiment une sale gueule. Ironisai-je.

Ils me scrutèrent un instant, comme pour être sûrs que j'étais bien réelle et lorsqu'un sourire se dessina sur mes lèvres, Nino fut le premier à réagir.

— Putain, tu m'as fait une peur bleue. Me confessa-t-il en prenant en coupe mon visage dans ces paumes.

Il vint déposer un baiser délicat sur mon front que j'acceptai les yeux fermés afin d'en profiter pleinement. Ju', lui, vint se poser à l'opposé de Nino, en prenant ma main. Il la serra si fort que je cru en premier lieu qu'il voulait me la broyer, puis finalement il desserra son étreinte pour commencer de légères caresses sur le dessus. Il déposa à son tour un baiser sur le haut de ma tête.
Seul Alessio resta en retrait, il s'était levé mais n'avait pas bougé d'un centimètre. Je posai alors mon regard sur lui, ces yeux analysaient chaque centimètre du haut de mon corps, la mâchoire serrée et les poings fermés.

— Ales' ? T'es avec nous ? Lui demanda Nino.

— Je vais bien... Enfin ça pourrait être pire, je suis en vie. Lui dis-je.

Les traits de son visage se détendirent petit à petit.

— Tu as peur que je te mange ? Ajoutai-je. Promis je ne m'attaque qu'aux psychopathes kidnappeur.

Stelle T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant