Alessio
Je tirai une latte sur la cigarette que je venais d'allumer, en attendant que Charlie daigne bien sortir de sa foutue chambre pour que je l'amène au boulot. Elle m'avait ordonné d'aller m'habiller et au final, c'était moi qui poireautais. J'étais calé sur la rambarde dos à la ville de Naples, à enchainer clope sur clope, parce que j'avais la trouille. J'étais un putain de mafieux qui avait la trouille de se retrouver enfermé dans une voiture avec celle qu'il avait lâchement dégagé de sa chambre hier, juste après l'avoir fait jouir.
Putain.
C'était si bon.
Si bon de l'avoir à moi, tout entière. Si bon de voir l'effet que j'avais toujours sur son corps. Si bon de lui montrer, malgré tout ce qu'elle pouvait dire, à quel point elle n'appartenait qu'à moi.
C'était pour ça que j'étais tombé pour cette fille. Je n'avais jamais rencontré une personne aussi forte, aussi caractérielle, et aussi dure avec elle-même. Pourtant, à chaque fois qu'elle se retrouvait dans mon pieu, j'avais à faire à la Charlie fragile, tremblante, soumise et bordel ça me rendait fou. Hier soir n'avait pas manqué à la règle, et ça m'avait rendu encore plus fou.
Encore plus fou amoureux d'elle.
J'avais retrouvé le bonheur que c'était de la goutter, de la faire jouir, de l'entendre me supplier et j'avais compris que je ne serai plus jamais en capacité de m'en passer. Si Charlie était ma première drogue, la faire crier se plaçait en deuxième position.
Et puis... J'avais fini par flipper.
— Mec ? On peut discuter ?
Juliann venait de me sortir de mes pensées. Je relevai la tête dans sa direction, sans lui donner de réponse positive. J'attendais de savoir de quoi il voulait parler pour décider si oui ou non j'en avais envie.
— Bianca ? Je peux savoir ce qu'elle foutait la ce matin au p'tit dej' ?!
Ah oui c'est vrai, Bianca.
Je pouffai en tirant une nouvelle latte, et j'attendis quelques secondes avant de lui répondre.
— Elle est passée me donner les documents signés qu'elle a récupéré au nouveau bar qui vient d'ouvrir dans le nord.
Il me reluqua d'un mauvais œil.
— Et du coup, elle est venue te donner ce contrat en pleine nuit et toi tu lui as gentiment proposé de rester dormir et de prendre le petit déjeuner le lendemain matin ?
Je souris en tirant une nouvelle latte.
— On n'a pas dormi, et elle venait de prendre son petit-déjeuner avant qu'on arrive.
Il tourna sur lui-même en serrant les poings avant de rebraquer son regard meurtrier sur moi.
— Putain Ales ! Tu fais chier ! T'as un sérieux problème.
C'est fou, tu es la deuxième personne à me le dire aujourd'hui.
Je ne répondis rien, un sourire narquois toujours accroché aux lèvres.
— Hier soir j'ai parlé à Charlie. J'ai plaidé ta cause, et toi tu te comportes comme ça juste après ?! Tu me gonfles. Tu ne mérites pas qu'elle baisse les armes avec toi.
— Trop tard.
Ces yeux s'écarquillèrent lorsqu'il entendit mes derniers mots. Je vis les muscles de sa mâchoires se crisper, ça ne s'annonçait pas bon pour la suite de cette discussion.

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Stelle T1
Lãng mạnCharlie Roy avait pour but de marquer le monde à jamais. Alessio Stelleti avait été élevé pour reprendre l'empire de son père. Ils vont se retrouver des années plus tard, et tout remettre en question...