Alessio
Les applaudissements retentirent, le dernier accord avait été lâché. Mes doigts quittèrent les touches du piano que je n'avais pas frôlé depuis sept ans et secrètement je me disais que ça m'avait manqué. Le temps d'une chanson j'avais eu l'impression de revenir plusieurs années en arrière, au moment ou je jouais tous les soirs, pour ces beaux yeux à elle, parce que je savais qu'elle aimait ça. Instinctivement, mon regard se mit à chercher le sien, et ils ne mirent pas longtemps à se trouver. Elle affichait ce même sourire qu'elle avait plusieurs années auparavant. Ce même sourire qui me rendait vivant. Je me levai du banc, alors que plusieurs personnes vinrent jusqu'à moi pour me féliciter. Ici, personne ne savait, personne ne m'avait déjà entendu jouer. C'était mon secret, qui n'en n'était plus un. Et c'était à cet instant que je compris que pour elle j'étais vraiment prêt à tout. Je tentai de me frayer un chemin jusqu'à elle, et lorsque je fis près du but, ma mère fondit dans mes bras. Elle pleurait. Je la serrai fort contre moi, je savais le mal que ça lui avait fait de ne plus m'avoir entendu jouer, alors que c'était elle qui avait poussé mon père à me laisser prendre des cours petit. Je relevai sa tête pour essuyer les larmes qui coulaient le long de ces joues, ma sœur s'approcha pour l'enserrer à son tour, mon père lui vint poser sa main sur mon épaule en me faisant ce signe de tête qui voulait dire « merci fiston pour ce moment ».
Je vis Charlie s'extirper, surement pour nous laisser en famille, pourtant c'était la seule personne avec qui je voulais être, c'était elle ma safe place. Et après m'être montrer aux yeux de tous ces gens qui travaillaient pour moi, j'en avais réellement besoin.
Après un dernier baiser sur le front de ma mère, j'entrepris de la suivre, ma sœur à mes trousses. Elle s'était dirigée vers la terrasse, lorsque j'arrivai à l'extérieur je l'aperçu avec la bande. Ils s'étaient tous regrouper vers les transats, comme nous avions l'habitude de le faire depuis deux semaines.
Depuis son arrivée, Charlie nous avait tous changés, nous partagions plus de moments ensemble, nous étions plus proches, plus fusionnels. Une vraie famille. C'était ce qu'elle savait faire de mieux, regrouper les personnes, les lier jusqu'à véritablement les souder entre elles. Elle n'avait pas confiance en son don à créer de vraies relations, à forger une équipe, pourtant elle le faisait constamment à la perfection.
Je m'approchai d'eux, et je vis rapidement les sourires des deux démons de notre groupe se dessiner.— Monsieur Stelleti ! S'exclama la rouquine. Tu nous avais caché ça depuis tout ce temps ?
— Tu as réussi à me faire changer de bord. Enchaina Eléonor.
— Moi aussi ! Ajouta Ju.
Charlie éclata de rire suite à la remarque de mon meilleur ami, suivis de Nino puis des autres tandis que je levai les yeux au ciel. Ana alla s'installer près de Juliann qui l'accueillit avec joie comme à son habitude. Charlie, elle, se redressa pour me laisser de la place.
— J'ai une blague ! S'écria Ju
— Oh non ça ne va pas recommencer. Dit Nino en cachant son visage dans ces mains.
— Il est ou le bouton pour l'éteindre ? Ajouta la rouquine.
— Mais attendez, celle la est top vous allez voir ! Alors, comment dit-on « ménopause » en anglais ?
Son regard fit le tour du cercle que nous formions alors que nous restions tous accrochés à ces lèvres. Il s'arrêta sur Gabriel assit en face de moi.
— Personne ?! Gab tu ne l'as pas celle la hein ?! Se vanta-t-il.
Celui-ci secoua négativement la tête un rictus au coin des lèvres.
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Stelle T1
RomansaCharlie Roy avait pour but de marquer le monde à jamais. Alessio Stelleti avait été élevé pour reprendre l'empire de son père. Ils vont se retrouver des années plus tard, et tout remettre en question...