Stelle T1

49 ~ Récompense

Alessio

Nous étions partis avec la voiture d'Atrax, je m'étais installé côté passager en laissant Teddy à l'arrière avec Charlie. Elle s'était blottie dans ses bras le corps encore tremblant de froid. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé pour elle au moment ou je l'avais laissé, mais je sentais qu'elle regrettait ce qu'elle avait fait.

— Comment elle va ? Demandai-je à Teddy qui la serrait contre lui pour tenter de la réchauffer.

Charlie n'avait pas dit un mot depuis qu'on l'avait récupérée dans ce couloir lugubre. Je remerciai encore Nino d'avoir eu l'idée d'installer une puce GPS sur son téléphone.

— Elle s'est endormie. Mais son corps tremble toujours. Il faudrait lui enlever cette robe elle est trempée elle va chopper une pneumonie.

J'y avais pensé, mais il était hors de question que je la déshabille sans son accord, et comme elle ne parlait pas, je ne la toucherais pas.

— Oh oui, bonne idée ça ! S'exclama Atrax.

Je lui lançai une œillade mauvaise ce qui entraina son rire glaçant.

— Non sans rire, elle a un sacré tempérament la petite. Tu ne nous avais pas menti.

Je souris en repensant à ce que je leur avais dit.

« Elle est belle, intelligente, elle a du caractère. Ce genre de caractère qui arrive à te faire péter un plomb en moins de deux, mais aussi qui fait que tu deviens accro aussi rapidement. Un jour elle changera le monde, comme elle a changé ma vie. »

— Et elle n'a pas froid aux yeux. Elle a quand même réussi à te maquiller ! Ajouta Teddy

Je rigolai alors que mon ami grogna. En effet, elle l'avait maquillé, et aussi étonnant que cela puisse paraitre, Atrax s'était laissé faire. Lui aussi, il était tombé sous son charme, comme tout le monde. Elle ne laissait personne indifférent.

— On vous dépose où ?

— A la plage. Je me débrouillerai pour rentrer à la villa.

Atrax hocha la tête et appuya sur l'accélérateur. En moins de cinq minutes, nous étions arrivés. J'entendis Teddy réveiller gentiment la blonde toujours dans ces bras. Au moment ou dans le rétro j'aperçu ces iris bleus, mon cœur se mit à battre plus vite.

Putain Charlie qu'est-ce que tu fais de moi...

— Merci mon frère, on se voit à Rome. Lançai-je à Atrax en le checkant. Teddy, je te laisse envoyé les papiers à nos pères, et notre petit cadeau à ces batards de Cosa Nuestra. On se voit ce week end.

— Pas de problème chaton, à samedi. Prends soin de toi mon poussin. Dit-il à Charlie, en l'embrassant sur le front.

Elle semblait ailleurs, elle n'avait pas encore entièrement repris connaissance. Elle sortit de la voiture au moment ou je lui ouvris la portière et porta directement son regard sur la mer. La voiture des gars démarra en trombe dès que Charlie n'était plus en contact avec.

— Viens, on va marcher un peu.

J'attrapai sa main, et la tirait à ma suite. Elle se laissa faire, sans dire un mot. Ces doigts étaient gelés, et j'entendais ces dents claquées.

Faut que tu fasses quelque chose, Teddy a raison.

Je l'amenai vers un amas de rochers sur la plage, elle se cala contre, le regard toujours rivé sur l'horizon. J'entrepris de me débrailler, et je commençai à déboutonner les boutons de ma chemise.