13 ~ Lutte acharnée

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Charlie

J'étais retournée dans ma chambre après avoir aidé Fortuna à ranger la cuisine. Il m'avait été impossible de résister à l'envie de lui envoyer un message.

A quoi tu joues Charlie, sérieusement ?

J'essayai tant bien que mal de résister à cette putain d'attirance, mais c'était plus fort que moi. Il faisait ressortir mes pires démons. La Charlie que j'avais enterré était de retour. Celle qui aimait plaire et jouer. Alessio a été mon premier en tout, il m'a tout fait découvrir, l'alcool, la drogue, le sexe. Il m'a fait gouter à tous les péchés mais il faisait aussi ressortir ce qu'il y avait de pire en moi, ma possessivité, mon besoin de jouer et mon côté addictif. Il m'avait initier à beaucoup de choses, notamment coté sexe, j'étais jeune et chaste, et son côté sombre m'avait diabolisé, et rendu accro à toutes ces pratiques même les moins communes. Depuis ma rencontre avec Charly j'avais repris une vie saine, avec un amour sain. Il m'avait apporté un équilibre de vie que je n'avais jamais eu et même si j'aimais toujours autant la baise et l'alcool, j'avais réussi à m'éloigner des autres choses. Il était bon pour moi, avec lui j'avais une vie normale, c'était ce que je voulais.

Grave-le-toi dans la tête, c'est Charly et personne d'autre.

N'ayant pas de réponse à mon dernier message, je décidai, après avoir lu le dernier message que lui avait envoyé je-ne-sais-qui, d'appeler Charly. Il décrocha après la première sonnerie, il devait attendre mon appel.

—   Charlie ?

—   Salut toi... Répondis-je. Ta voix m'a manqué.

—   Toi aussi mon cœur, tu as enfin un peu de temps à m'accorder ?

—   Je suis désolée mais la soirée et cette matinée ont été folle. C'est incroyable je m'éclate comme une petite fille. Mais assez parler de moi, raconte-moi, toi, comment ça se passe ?

—   Le nouveau magasin est presque terminé, on fait les dernières retouches et ça sera bon. Je viens d'entamer les recrutements, j'ai déjà trouvé deux vendeurs qui m'ont l'air plutôt bon dans ce qu'ils font. Demain je commence le recrutement du responsable de magasin. J'ai eu énormément de CV. Et tu me connais...

—   Tu n'es pas arrivé à faire de choix... Rigolai-je.

—   Exactement ! Du coup j'ai une bonne quinzaine d'entretiens. Je pense faire l'inauguration d'ici un mois. Comme ça je suis sûr que tu seras à mes côtés.

—   Je ne raterai ça pour rien au monde. Lui répondis-je affectueusement.

—   Je dois te laisser, j'ai mon rendez-vous avec mon comptable qui commence. Je te rappelle ce soir en visio comme ça tu pourras voir Ninja. Je t'aime.

—   Je t'aime aussi.

Il raccrocha, et je souris en pensant à mon chien. Il me manquait terriblement. Je m'allongeai sur le dos, et jetai mon téléphone à côté de moi. Je fixai un moment le plafond, laissant mon esprit divaguer sur des images de Charly et Ninja. Puis le sommeil m'attrapa et je me laissai sombrer.

...

Un bruit sourd me réveilla en sursaut, j'étais en nage, je pris mon téléphone : 19h30.

C'est plus une sieste c'est une nuit ça. 

Je me redressai, la tête encore dans les vapes après cette longue sieste. Je me sentais vaseuse et encore plus fatiguée que tout à l'heure. Je parcourrai la pièce du regard lorsque mes yeux s'arrêtèrent sur une robe posée sur le fauteuil avec un papier blanc. Je me levai et récupéra le papier.

Stelle T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant