Stelle T1

51 ~ Les Ime

Alessio

—   JE TE HAIS STELLETI !!!

Cela faisait plus de deux heures et demie que Charlie se faisait tatouer, et environ deux heures et demie qu'elle hurlait à la mort. Je m'étais pris tout un tas d'insultes plus disgracieuses les unes que les autres en pleine figure. Cette fille était incroyable, elle avait survécu à la torture d'Andréa, s'était pris un coup de couteau à l'endroit où elle était en train de se faire piquer, mais elle trouvait quand même le moyen de s'époumoner à chaque coup d'aiguille.

—   J'ai bientôt fini, encore quelques détails et c'est terminé. Tu as été forte ma belle. Lui dit Enrique pour la motiver.

Elle se redressa légèrement pour poser ces yeux sur lui.

—   Toi, fermes la et ne m'appelle plus jamais ma belle.

J'explosai de rire alors que le tatoueur étouffa le sien. Mais je fus rapidement stoppé par Charlie qui m'attrapa par les cheveux pour ramener mon visage proche de son oreille.

—   Qu'est-ce qui te fait rire ? M'infliger une torture pareille ?! Je te promets sur la tête absolument adorable de mon chien que je vais te faire payer tout le mal que tu me... HAAAAAA !!

Enrique venait une fois de plus d'enfoncer l'aiguille dans le dragon qu'était devenue mon innocente petite blonde.

—   Ne lui fait jamais d'enfants Alessio, elle ne supporterait pas l'accouchement. Rigola-t-il.

Charlie fronça une fois de plus les sourcils, et je sentis que cette fois ça allait faire mal.

—   Ta gueule le vieux et dépêches toi de finir avant que je me lève et que je te mette cette putain d'aiguille là où je pense, et pas dans le sens de la longueur !

Je suis fou de cette fille.

Je tentai tant bien que mal de retenir mon hilarité face aux yeux écarquillés d'Enrique. Je le comprenais, une si jolie jeune femme capable de sortir autant de vilaines choses en si peu de temps ça ne courait pas les rues.

—   Et voilà ! S'exclama l'homme.

Il venait de mettre le dernier coup d'aiguille, et de libérer Charlie de sa torture. Le tatouage était incroyable, un vrai chef-d'œuvre, encore une fois il ne s'était pas loupé.

—   Je te mets une crème réparatrice et tu pourras te rhabiller. Pas de soleil ni de chlore pour les deux prochaines semaines !

Charlie haussa un sourcil et se retourna vers moi, le regard sévère.

—   Pas de soleil ni de piscine ? Sérieux ?!

J'affichai un sourire malicieux.

—   Oups... je ne t'avais pas prévenu ? Tu ne pourras plus faire de câlin à qui que ce soit en maillot de bain... Dommage...

Mes yeux rieurs la firent enrager, et alors que je me levai pour ramasser sa robe pour qu'elle puisse se rhabiller, elle me balança la seule chose qu'elle avait sous la main... Mon tee-shirt accompagné d'un « connard » venu tout droit du plus profond de son âme. Ses yeux s'arrondirent au moment où elle comprit qu'elle venait d'enlever le seul rempart de sa nudité face à l'homme qui lui étalait de la crème sur son tatouage. Il beugua un instant face à la merveille qu'il avait sous les yeux, et Charlie entreprit de masquer son intimité avec ces mains. 

—   Enrique ferme les yeux avant que je t'arrache les dix doigts et que tu ne puisses plus jamais tenir une aiguille de ta vie. Grondai-je.

Le tatoueur s'exécuta en levant les mains en l'air en signe de paix. Alors que Charlie se redressa et m'arracha sa robe des mains pour l'enfiler rapidement. Je m'approchai d'elle l'attrapa par les hanches pour la coller à moi et positionner mes lèvres tout prêt de son oreille pour qu'elle entende bien mes prochains mots.