48 ~ Le dossier

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Charlie

Nous arrivions dans le hall de réception, tout était parfaitement ordonné, les buffets débordaient d'un tas de choses à grignoter, mais alors que je n'avais pas mangé de la journée, ce que mon regard chercha en premier fut le bar.

Bingo.

J'étais stressée, stressée de ne pas savoir ce que je foutais ici. Stressée de ne rien gérer et donc de ne rien pouvoir anticiper. J'avais besoin de boire un truc.

Mais d'abord, il faut que j'aille pisser.

Je cherchais les toilettes en balayant l'endroit des yeux rapidement, et comme si le destin me parlait, ils se trouvaient juste... Derrière le bar.

Je décidai de laisser les garçons pour aller me soulager, mais je fus stoppée net dans mon élan par la main d'Ales qui attrapa mon bras.

—   Tu vas où ? Me demanda-t-il un penchant la tête sur le côté.

Putain mais j'ai la main qui tremble à chaque fois qu'il penche sa foutue tête comme ça.

—   Aux chiottes. Je peux encore ou là aussi il faut que je demande l'autorisation ?

Son regard froid me fit frémir. Il lâcha ma main pour me laisser y aller.

—   Dépêche-toi, je t'attends au bar.

Sans me retourner, et en mettant le plus de distance entre nous, je lui lançai :

—   Rends toi utile, et commande moi un verre.

Je l'entendis expirer bruyamment et alors qu'un sourire se formait sur mes lèvres, j'accélérai le pas pour être sûre qu'il ne me poursuive pas.

Je passai la porte puis entrai dans une cabine.

Ouf...Enfin...

Pendant que je soulageai ma vessie douloureuse, j'entendis des personnes entrer.

—   J'ai entendu dire qu'il y aurait des mafieux ce soir. De différentes organisations...

—   Ah bon ? Mais qu'est-ce qu'ils viendraient foutre dans une inauguration d'hôtel ?

J'me le demande bien...

Elles étaient deux, et nous on était déjà cramer avant même que la soirée débute réellement. Les gens savaient que nous serions la, mais ce qui me fit frissonner était le fait que nous ne serions pas les seuls.

Ne t'inclue pas dedans Charlie Roy, tu n'es pas comme eux.

Je tirai la chasse d'eau ce qui les fit taire, et je sortis de la cabine comme si de rien n'était. Je les saluai d'un signe de tête en allant me laver les mains. Une de deux se remaquillait a coté de moi, et je sentis son regard instant à travers le reflet du miroir.

—   Vous êtes très belle, mademoiselle... ?

—    Madame. Madame Dauduelo. Lui répondis-je.

Ce nom est vraiment merdique.

—   Oh, j'espère que votre mari n'est pas jaloux, il risque de faire des envieux ce soir.

Je lui souris, en m'essuyant les mains, puis mon insociabilité légendaire me poussa à ne pas approfondir la discussion, les laissant seules.
Je rejoignis Ales qui était accoudé au bar avec deux verres, et j'aperçu Atrax et Teddy positionné chacun à un endroit stratégique de la salle. Je contournai le mafieux qui semblait concentré sur l'entrée de l'hôtel, je passai ma main sur sa nuque et colla mon corps contre le sien. Je sentis sa peau frissonnée sous mes doigts. Sa main passa le long de ma taille s'agrippa à ma hanche.

Stelle T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant