Stelle T1

44 ~ La gifle de trop

Charlie

Nous étions en plein vol, je m'extasiai face à la vue imprenable que nous avions sur toute la ville de Naples. La côte était éclairée par tous les bateaux qui étaient encore à quai et le spectacle était incroyable. Je n'étais jamais montée dans un hélico, encore moins après avoir été coursée par de dangereux mafieux qui en voulaient à ma vie.

Mon rythme cardiaque était revenu à la charge normal. Ou presque. Je sentais le regard d'Ales posé sur moi, mais à aucun moment je ne voulu l'affronter. Je n'étais pas prête.

Il t'a sauvé la vie. Tu es ingrate Charlie Roy.

Il a tabassé Gabriel.

Mais il t'a sauvé la vie une fois de plus.

De nombreuses questions restaient en suspens, qui était cet homme qui m'avais sorti d'affaire derrière ce rideau ? Comment connaissait-il mon prénom ? J'étais persuadée de ne l'avoir jamais vu, sa cicatrice au visage m'aurait marquée.

Et comment Alessio m'avait retrouvé ? Comment était-il arrivé à temps ?

Oh putain ne me dites pas que... Non. Non. Impossible.

J'aperçu rapidement la villa des Stelleti allumée, nous la survolions, nous étions enfin arrivés. J'espérai silencieusement retrouver Ana et Eléa saines et sauves. J'espérai qu'elles n'avaient eu aucun problème à leur sortie. L'hélico se posa sur un endroit adapté à lui, un endroit que je n'avais encore jamais vu. Mais avec la quantité d'hectares accolés à cette maison, cela ne m'étonna pas. Je n'avais pas réellement eu le temps de me balader dans tous les alentours.

Le pilote éteignit le moteur en se retournant vers nous.

— Bon retour monsieur Stelleti.

Ales lui fit signe de la tête pour le remercier et ouvrit la portière pour nous laisser sortir. Il descendit en premier et me tendit la main pour m'aider. Au moment ou mes pieds touchèrent à nouveau terre, mes poumons se remplirent de l'air qui m'avait manqué. J'étais en vie.
Mes yeux se levèrent vers les deux hommes qui nous attendaient au bord de la piste. Juliann et Nino étaient là, habillé en treillis aussi, comme leur ami.

Mais qu'est-ce qu'ils foutent dans cette tenue ?

Leur sourire entraina le mien, et alors que j'ancrai mon regard à celui de Nino, ces yeux rieurs me firent comprendre que j'avais raison.

— La puce GPS dans mon téléphone ? Lui assenai-je toujours un sourire aux lèvres.

Je vis un rictus apparaitre au coin de sa bouche, et pour seule réponse il leva les épaules. Il ne m'avait pas menti samedi. Ils avaient vraiment installé un putain de GPS dans mon téléphone.

Au moment ou je m'apprêtai à me diriger vers eux pour les prendre dans mes bras, je vis les deux hommes lancer un regard furtif à celui qui se trouvait à mes côtés, et alors qu'Ales hocha la tête silencieusement, Juliann me tendit ses bras pour que je m'y faufile.

Attend, quoi ? Eux aussi ?

Je mis mon cerveau en pause, et accouru vers mon ami pour lui sauter dessus. Il m'attrapa fermement et me fit tourner en rigolant.

— Salut mon cœur, tu m'as manqué. Me glissa-t-il à l'oreille.

S'ensuivie le même câlin à Nino que j'étais aussi contente de revoir. Je déposai un baiser sur sa joue, et lui demandait :

— Eléa et Ana ? Vous les avez vu ?

Il hocha la tête positivement.

— Elles sont à la villa avec Gabriel. Elles vont bien. Enchaina Ju.