Stelle T1

15 ~ Confidences

Charlie 

J'avais décidé de m'éloigner du groupe pour aller me chercher un verre. Le jeu auquel je jouais avec lui était bête et malsain, je n'attendais rien de tout ça, je voulais juste rassurer mon égo et être sûre que je comptais encore un peu à ces yeux. J'ai toujours été possessive, j'aimais être le centre de l'attention des gens qui comptaient pour moi. Mais avec lui c'était pire, pendant un instant j'avais voulu faire foirer son plan avec cette Vittoria parce que j'aurai voulu qu'il ne voit que par moi ce soir. Mais c'était égoïste de ma part, parce que je savais que je ne lui laisserai aucune chance de se mettre en travers de ma relation avec Charly. Et je n'étais pas quelqu'un d'égoïste.
Après avoir récupéré mon Cuba Libre au bar du salon, je me rendis dans la cuisine et m'adossai au plan de travail. J'avais besoin de me remettre les idées aux claires, et pour ça il fallait que je garde mes distances. Ce soir nous étions déjà aller trop loin dans les règles que je m'étais imposées : Distance, distance et distance. Juliann me rejoignit et se posa à côté de moi.

— Ce n'est pas bien ce que tu fais. Me dit-il sur un ton moralisateur.

— Je sais mon coeur.

— Il ne s'est jamais remis de votre séparation. Il est incapable de te le dire, mais c'est le cas. A ton départ, il s'est renfermé, il est devenu encore plus froid, et encore plus con que ce qu'il était déjà. Continua-t-il.

Ales' c'était de nouveau isolé avec sa brune, ils avaient entamé une conversation qui semblait être à sens unique puisqu'il ne parlait pas, mais il lui portait de l'intérêt et mon cœur se serra.

— Il ne baise que les filles qui sont à l'opposé de ton physique. Repris Ju' en les fixant aussi. Elles sont soit brunes, soit rousses mais jamais blondes, et toujours les cheveux lisses. Il les inscrit à son tableau de chasse puis les jette une fois qu'il a terminé. Tu es la seule qui a eu l'autorisation un jour de rester jusqu'au lendemain matin... La bague à ton doigt c'est... ?

— Oui. Je suis fiancée, et je vais me marier dans un an. Je suis vraiment heureuse avec lui. Lui répondis-je.

— Tant mieux. Pour toi, pas pour nous. Rigola-t-il. Je t'avoue que t'avoir ici avec nous nous rappelle beaucoup souvenir, et je parle pour tous. Tu as laissé un grand vide dans nos vies, et un énorme dans son cœur.

— Ça va peut-être commencer à changer aujourd'hui. Lui lançai-je en lui indiquant de la tête les deux tourtereaux qui s'éloignèrent en direction des chambres.

Juliann soupira bruyamment en secouant la tête et leva les yeux au ciel. Je bu mon verre cul sec, et me dirigeai vers le bar pour m'en resservir un. Une fois mon verre rempli, je rejoignis Gabriel à l'extérieur, debout face à la piscine.

— Salut, je peux me joindre à toi ? Lui demandai-je timidement.

— Bien sur ma belle. Me répondit-il un sourire charmeur accroché aux lèvres.

Il semblait plus jeune que les autres, il n'avait pas de barbe, et ces cheveux châtains rasés sur le coté et longs sur le dessus lui donnait une allure de mauvais garçon. Il était plutôt mignon, la peau de son visage était lisse, sans aucun défaut, seule une cicatrice sur sa pommette gauche venait noircir le portrait.

— Tu en veux une ? Me questionna-t-il en me tendant son paquet de cigarette.

J'acceptai sans un mot, je ne fumais pas, mais ce soir j'avais besoin de porter mon addiction sur autre chose. Il me tendit son briquet et alluma lui-même ma cigarette que j'avais coincé entre mes lèvres.

— Ton cou, ça va mieux ? Lui demandai-je avec une moue désolée.

Il rigola en secouant la tête.