Stelle T1

31 ~ L'entrepôt Round 2

Charlie

—  Allo ?

L'homme qui menaçait de me mettre à genoux contre ma volonté décrocha son téléphone.

Sauvée par le gong.

Mon cœur battait à une allure folle, des gouttes de transpiration perlaient dans mon dos, le long de ma colonne vertébrale. J'étais terrorisée, une fois de plus, braquée par une arme alors qu'il y a encore deux semaines de ça, mon inconscient de petite fille était persuadé que ce genre de scène n'arrivait que dans les films ou les jeux vidéo. Effrayée par ce que l'être humain pouvait faire, cela faisait bien longtemps que je m'étais coupée de toutes les chaines d'informations à la télé, et jamais je n'aurai cru y être confrontée, pourtant, c'était la deuxième fois en deux semaines que cela m'arrivait.
Je me trouvais, une fois de plus, dans un entrepôt crasseux, face à un homme qui en voulait à mon corps, sans moyen de me défendre.

Ils ont un problème avec les entrepôts dans ce pays ou quoi? Faut consulter, l'entrepôphilie c'est peut être une maladie qui se soigne qui sait?

—   Elle est en vie. Mais plus pour longtemps si tu me déranges une fois de plus avant que j'ai pu la recouvrir de ma jouissance éternelle !

Gros porc.

S'il fallait que je crève ici pour avoir refusé d'accomplir ces rêves, alors que le sort puisse m'être favorable. L'homme toujours au téléphone montrait des signes de nervosité, son visage était fermé, malgré sa peau lisse, on pouvait y voir les marques de la fatigue, il était jeune, comment pouvions-nous avoir autant de cruauté à cet âge-là ?

Il me fixa de nouveau, l'air exaspéré puis plaça le téléphone entre nous deux en prenant soin d'activer le haut-parleur.

—   Charlie ? C'est moi beauté. Est-ce que ça va ?

Je reconnu rapidement Alessio malgré la voix basse qu'il utilisait pour s'adresser à moi. Son ton le trahissait, il était angoissé, ce qui ne ma rassura pas.

—   Je vais bien. Pour l'instant.

Mes yeux noirs de rage se posèrent sur l'homme en face de moi, il me répondit par un sourire perfide.

—   Charlie, écoutes moi. Reprit Alessio. Il va surement te faire du mal.

Cette phrase me fit l'effet d'un coup de poing en plein estomac, elle me coupa la respiration. Une forte nausée se fraya un chemin dans mon estomac, j'allai vomir. Vomir de la cruauté dont l'être humain pouvait être capable.

—   Il faut que tu fasses ce qu'il te demande, Charlie, tu m'entends ?

Les larmes me montèrent aux yeux, je les retenais difficilement. Quelque chose clochait, il était trop calme. Ou alors allait-il lui aussi renoncer ?

—   Je veux juste savoir une chose beauté. Sur une échelle de 0 à 2, à combien se trouve ton envie de te mettre à genoux ?

Ok, là il est vraiment chelou. Ma réponse est ZERO.

Il essayait de me faire passer un message. Il venait de modifier notre jeu, ce n'était plus de 0 à 10, il voulait me faire comprendre quelque chose... Mon regard parcouru rapidement la partie de la pièce qui était dans mon champ de vision, l'homme qui me faisait face, lui, commençait à s'impatienter. Quand soudain, j'aperçu l'horloge au mur droit devant moi, elle indiquait 17h58.

—   Bon ça suffit ! S'énerva l'homme, tu lui as parlé, elle est en vie alors...

—   1130 ! Le coupai-je.