Stelle T1

28 ~ Stelle

Charlie

J'ouvris les yeux, réveillée par la lumière du soleil. Je n'avais pas pris le temps de fermer les volets hier soir avant de m'endormir. Pour la première fois depuis longtemps je me sentais reposée. L'insomnie ne m'avait pas rendu visite dans la nuit, l'alcool devait jouer un rôle là-dedans. Ou était-ce Alessio ? Hier tard dans la nuit, il m'avait fait jouir, par messages. Et c'est moi qui lui avais demandé. J'étais confuse, tiraillée entre le regret et le plaisir que j'avais ressenti. Finalement je n'avais pas réellement trompé Charly, ce n'était que des messages, rien de plus.

Tu dis ça pour te rassurer mais tu n'es pas une fille bien Charlie Roy.

Je pris mon téléphone qui chargeait sur ma table de nuit, et lorsque l'écran s'alluma je vis deux appels en absence de ma meilleure amie. Même mon téléphone ne m'avait pas réveillé. J'entrepris de la rappeler rapidement pour m'assurer qu'elle n'avait pas de problème.

— Alloooooooo !! Comment tu vas bébé ? S'exclama-t-elle.

Mon crane bourdonnait et une violente douleur se fit ressentir.

Gueule de bois, bonjour.

— Je viens de me réveiller ne parles pas si fort. Lui demandai-je en souriant.

— Oups pardon, t'es pas du genre à faire des grâce matinée toi en temps normal. Qu'est-ce que tu as fait hier soir ?

— Rien de fou, on est allé boire des verres avec les collègues, on a fini un peu tard. Lui mentis-je en me frottant l'arrière de ma tête.

— Hum... Je vois. Bon je t'appelle car j'ai le professeur au téléphone ce matin.

— Vous vous appelez le dimanche matin vous maintenant ? Je vais finir par me poser des questions...

— Haha très drôle. Il voulait me prévenir qu'il allait falloir que j'arrive tôt au boulot lundi.

— Toi arriver tôt ? Rigolai-je. La blague...

— L'investisseur secret a fait des achats dans la nuit pour notre laboratoire à Lyon, pleins de nouveaux équipement dernière technologie qu'on n'aurait jamais pu se payer, et tout sera livré lundi.

— Mais en quel honneur ? M'étonnai-je

— Aucune idée, et je ne vais pas poser plus de question que ça si tu veux mon avis. Je prends et je me tais. Rigola-t-elle. Oups, bébé faut que je te laisse, nos plats arrivent. Je t'aime. Tu me manques.

Elle raccrocha, alors que je fronçai les sourcils. Mon regard convergea vers l'heure affiché sur mon téléphone. Il était 12h12.

Merde...

Je m'empressai de me lever, j'étais de bonne humeur, l'investisseur améliorerait le quotidien de travail de mes équipes à Lyon, et ça m'enchantais. Je trouvai ça quand même bizarre, il semblait clairement bipolaire, alors je craignais le revers de bâton. Une voix aigüe me sortit de mon état second.

— Salut tout le monde ! J'ai ramené des pizzas pour ce midi.

— Oooooh, Bianca, qu'est-ce que tu fais la ?

Bianca ? Elle est sérieuse ?

La question avait été posée par Nino dont je reconnu la voix. Bianca était venue chez les Stelleti, et à mon avis ce n'était pas juste pour apporter le repas de midi.

— Bianca ! Ravi de te voir, tu restes mangé avec nous ?

— Avec plaisir monsieur Steletti.

— Installe-toi à côté d'Ales il reste une place.