29 ~ Devinettes

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Charlie

Jeudi, 8h45

— Merci de m'avoir amené Gab, je suis désolée que tu doives faire le babysitter aujourd'hui.

— T'inquiètes pas boucles d'or, il n'y a aucun problème. Tu me paie un café ? Me répondit-il avec son sourire de charmeur.

Je lui fis signe de me suivre. Après avoir passé tout le début de la semaine en télétravail, il était temps pour moi de revenir à l'IREN. J'avais de nombreuses réunions de programmées, mais je m'étais aussi gardé un peu de temps pour pouvoir le passer au laboratoire. En arrivant, Gabriel subit un contrôle d'identité et la fouille obligatoire jusqu'à ce qu'on accepte de lui donner un badge visiteur. Je saluai chaque personne que je croisai, malgré le fait que je ne me souvienne pas d'un tiers. Mon cerveau avait toujours eu du mal avec le visage et les prénoms des gens, comme s'il triait de manière à ne pas s'engorger d'informations inutiles à son sens, alors que cette partie de moi me compliquait fortement la tâche avec les relations humaines. Je me dirigeai vers la salle de pause, ou je reconnu Jose, qui prenait son café avec notre alternant.

— Charlie ! Quel plaisir de te voir parmi nous. Et qui est... Cette nouvelle personne ?

— Je vous présente Gabriel, il m'accompagne aujourd'hui.

Les garçons se saluèrent d'un signe de tête. Gabriel avait perdu son sourire, il ressemblait clairement à un garde du corps qui était aux affuts de tous les bruits et les gestes d'autrui. Je lui souris pour tenter de le détendre un peu, et je me dirigeai vers le bar pour nous commander deux cafés. Sa présence derrière moi me fit rire.

— Tu n'es pas obligé de me suivre partout tu sais ? Rigolai-je

— Ordre de monsieur Stelleti madame.

Je rigolai en secouant la tête, et récupérai les deux cafés commandés pour lui en tendre un.

— On va s'asseoir ? J'ai dix minutes devant moi avant le début de ma première réunion.

— Go !

Nous nous installâmes sur une table dans un coin, un peu à l'abris du regard des gens.

— Alors Gabriel ! Parle-moi un peu de toi. Comment tu as atterri chez les Stelleti ?

— Mon père travaille avec le père d'Ales depuis de nombreuses années, un peu comme eux je n'ai pas eu vraiment le choix en vérité. Mais ça me convient bien comme ça, on est un peu comme une grande famille.

— Ton père est aussi à Naples ?

— Non, il est à Barcelone, avec Teddy que tu as rencontré samedi dernier. Je suis espagnol.

— Ah ! Il me semblait bien que tu avais un petit truc différent ! Me moquai-je.

— Tu peux avouer que tu préfères les Espagnols, ça restera entre nous promis. Me dit-il avec un clin d'œil.

Je posai mon index sur ma bouche pour lui faire comprendre que ce secret devait rester entre nous, ce qui le fit rire. Nous continuâmes à discuter encore quelques minutes. Il me confia qu'il n'avait pas de petite amie par choix, car il n'était pas prêt à se poser. Il était un peu plus jeune que les autres puisqu'il avait 24 ans, alors il voulait profiter encore un peu avant de se caser. Au bout des dix minutes, je me levai avec lui sur mes talons pour rejoindre mon bureau. La réunion avait lieu avec les équipes de Lyon, je serai donc en visioconférence pour les deux prochaines heures. Ulrich me rejoint dans mon bureau et scruta le beau brun allongé sur le canapé scrollant son téléphone.

Stelle T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant