50 ~ Pardonne-moi

1.5K 47 7
                                    

Charlie

Je le détestais. Du plus profond de mon âme, je le détestais.

La réunion débuta, je me connectai sur le lien de la visio, tout le monde était déjà là. Ulrich et Jose arboraient des visages durs, Juliette, elle, regardait droit vers la caméra, confiante, le regard malicieux. Elle n'avait pas peur, elle savait qu'elle n'avait rien à craindre, parce que j'étais là, derrière elle, prête à rugir à la moindre attaque envers sa personne.

— Bonjour à tous, merci de vous être libérés pour cette réunion d'urgence. Commença Ulrich.

Je m'avachis sur ma chaine, dès qu'il commença à parler, insolente, je pris un stylo et commençai à le mordiller.

— Nous avons eu écho d'un fâcheux contre-temps. Les souris auraient malencontreusement réussi à se libérer de leurs cages...

Oh... C'est si dommage...

Il laissa sa phrase en suspens, montrant les doutes qu'il avait envers nous. Un sourire dédaigneux se dessina sur mes lèvres.

— J'imagine que vous vous rendez compte du retard que cela va nous faire prendre pour nos tests. Nous avons Jose et moi, contacté l'entreprise qui s'est occupée de nous livrer. Ils ne pourront pas nous en fournir d'autres avant deux semaines.

Oh non... Si triste...

J'haussai un sourcil alors que Pablo, en direct de l'IREN, étouffa un petit rire.

— Nous aimerions vous sensibiliser au fait que le temps que nous perdons, représente une quantité d'argent drastiquement importante. Lyon, vous avez manquez à vos obligations, vous auriez dû vous assurer que les cages étaient bien fermées. D'ailleurs pourquoi les fenêtres étaient-elles ouvertes ?

Bah voyons.

Juliette se racla la gorge puis prit la parole.

— Avec la chaleur qu'il fait ici, on s'est dit qu'un peu d'air pendant la nuit ne leur aurait pas fait de mal.

— NON MAIS VOUS RIGOLEZ ?! S'exclama Jose.

— Baissez d'un ton. Dis-je calmement.

Nino et Juliann relevèrent la tête vers moi alors qu'ils prenaient leur petit-déjeuner paisiblement sur l'ilot de la cuisine. Mon visage s'était fermé, mes yeux noircis, je m'étais redressée sur ma chaise.

— CE SONT DES PUTAINS DE SOURIS DE LABORATOIRE ! ON S'EN FOU QU'ELLES AIENT BESOIN D'AIR ! Hurla-t-il.

— JE VOUS AI DIT DE BAISSER D'UN TON !

Ales débarqua dans la pièce, suivit de Gabriel et Ana, alors que Nino et Juliann souriaient bêtement.

— Ce n'est pas leur boulot ! Repris-je à peine plus calmement. Ils ne sont pas payés à surveiller vos idées de merde ! Donc si vous avez besoin de nounous, vous avez qu'à embaucher.

— Parce que tu crois que l'on peut se permettre d'embaucher ? Comme si on avait fait ça de bon cœur, tu crois qu'on à assez d'argent pour recruter ?

— Alors, quand on n'a pas d'autre solution, on ferme sa bouche.

Wahou, je m'épouserai moi-même parfois.

— Ecoutez moi bien Jose, que je ne vous entende plus jamais parler à mes équipes de cette manière, ou je me ferai un plaisir de vous dégager moi-même de ce projet. C'est compris ?

Juliette se recala nonchalamment contre sa chaise, Pablo, lui, affichait un sourire fière.

— EST-CE QUE C'EST COMPRIS ?!

Stelle T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant