Chapitre - 14

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Une voix masculine fortement déplaisante, fit son apparition derrière elle dans ce silence foudroyant. Il lui cria : "Avance !"

Tétanisée, elle n'arrivait plus à marcher, son corps soudainement devenu lourd. Malgré tout, elle avança pas à pas avant de sortir du rayon et de se retrouver face à cette vue terrifiante. Elle comprenait maintenant la raison de ce silence. En effet, tous les clients du magasin étaient à terre, allongés sur le ventre, avec leurs mains suspendues au-dessus de leur tête. Autour d'eux, des dizaines d'hommes aux regards perçants, leurs cicatrices et leurs tatouages reflétant clairement leur mode de vie. Ils ne portaient pas d'armes ordinaires, mais de grandes kalachnikovs dont les munitions étaient en forme de collier autour de leur cou. Il n'y avait que des hommes dans le magasin, tous pris en otages.

-"J'avais dit de foutre les femmes et les enfants dehors ! Ils cassent les c****** à chialer" dit un autre homme dans la trentaine qui semblait donner les ordres.

Avec ses cheveux mi-longs noirs et son teint blanc couvert de tatouages, il n'avait pas l'air très accueillant.

-"Désolé Liam, elle était cachée derrière" lui répondit son homme de main.

-"On ne peut pas rouvrir la porte avant l'arrivée du chef. Jette-la par terre aussi" ordonna Liam.

-"P-P-Par pitié, laissez-m-moi partir" supplia Asma en pleurs.

Liam se retourna brusquement et cria à Asma : "Ferme ta p***** de gueule. Si je t'entends une fois de plus, je vide mon chargeur dans ta p***** de gueule de merde."

Il était déjà énervé à cause de ces hommes qui avaient laissé sans surveillance le patron du supermarché, désormais introuvable. Ce dernier détenait un document très important. Leur chef devait se déplacer en personne pour régler une affaire qu'il considérait comme insignifiante dans un endroit répugnant.

Asma était maintenant à terre, les mains suspendues au-dessus de sa tête, le regard apeuré. Son téléphone lui avait été pris avant d'être violemment jeté contre le mur. Elle n'arrivait plus à réfléchir face à la situation. Elle pensa soudainement à son amie.

-"Layna..." chuchota-t-elle doucement avant de baisser la tête et laisser échapper quelques larmes sur le sol.

Lui et La niqabi 🌙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant