Lui et La niqabi 🌙

Chapitre - 55

Assez, elle peut me maltraiter si elle veut, mais de là à toucher à mes nouveaux vêtements, je ne vais pas me laisser faire, Martha. À partir de maintenant, je te nomme "Martha la plouc".

-"D'accord, si c'est ce que vous voulez" Layna lui avait répondu en arborant une expression malicieuse.

Martha partit de la cuisine en bousculant Layna. Elle ne connaissait pas bien la jeune femme qui venait d'avoir un plan farfelu en tête.

Vous allez voir, je vais bien nettoyer votre cuisine.

Une demi-heure plus tard, Martha revenait de chez l'esthéticienne après s'être bien moquée de Layna avec ses amies. Elle rentra dans la demeure et s'assit sur le canapé avant de voir Layna se diriger vers les escaliers.

-"Toi !"

Layna se retourna avant de s'approcher de Martha.

-"Apporte-moi de l'eau" lui ordonna-t-elle en croisant les jambes.

-"Oui" lui répondit doucement Layna.

-"Oui, qui ?"

-"Oui, Madame Martha."

Cette dernière souriait hautainement, ne se doutant pas de la surprise que Layna lui avait préparée. Après lui avoir donné son verre d'eau, Layna s'éclipsa rapidement afin de monter à l'étage et de se cacher derrière la rambarde. Elle vit alors Martha se diriger vers la cuisine.

À peine avait-elle mis le pied dans la cuisine qu'elle glissa à cause du savon qui avait été dispersé partout sur le sol. En tombant, elle s'était accrochée à la serviette accrochée à la poignée, laquelle avait été parsemée de piments. Elle se releva rapidement avant d'aller vers le robinet et de l'ouvrir. Cependant, il avait été tourné vers le côté chaud, ce qui lui brûla un peu la peau avant de retomber en arrière sur les fesses. La voilà par terre, en train de gigoter comme un poisson hors de l'eau, se tenant les yeux avec ses mains toutes rouges. On entendait ses cris dans toute la demeure. Albert, qui arrosait les plantes, avait été alerté par les cris de sa femme et était rentré de suite.

Layna, toujours cachée derrière la rambarde, ne pouvait s'empêcher de rire en entendant Martha se lamenter. Toujours en train de rigoler, elle s'arrêta lorsqu'elle entendit des pas se diriger dans sa direction. Elle se cacha encore plus avant d'apercevoir Hayden marcher rapidement avec une expression colérique sur le visage.

Il se dirigea vers la cuisine avant de s'exclamer fortement :

-"Que se passe-t-il ici ?" Avait-il crié.

Il détestait le bruit et était très strict au niveau des règles. Il avait actuellement tellement de travail en tant que PDG qu'il ne voulait surtout pas être dérangé.

Martha, qui était toujours par terre, poussa Albert qui essayait de la calmer. Toujours à quatre pattes, elle n'arrivait pas à se relever et tomba de nouveau aux pieds de Hayden avant de s'exprimer lamentablement.

-"Mo-monsieur, je n'ai rien fait, c'est cette satanée fille, elle a tout prévu."

Elle continuait de pleurer tandis que ses larmes tombaient par terre. Hayden éloigna son pied par dégoût et sortit de la cuisine.

-"Arrête, Martha. C'est toi qui es censée ranger la cuisine. Pourquoi y a-t-il du savon par terre ? Tu ne sais pas faire ton travail ?"

-"Albert, oui, c'est vrai, mais c'est de sa faute."

-"À qui ? De qui tu parles ?"

-"L'autre sotte, la fille qui vient d'arriver. À cause d'elle, je me suis humiliée devant Monsieur Elinsky Vladimir."

Elle continuait de pleurer tandis que Hayden venait d'écouter ses paroles. Il s'était ensuite retourné avant de partir définitivement.

"C'est donc toi qui oses aller à l'encontre de mes règles." pensait Hayden avant de serrer les poings et de remonter dans sa chambre.

Layna, elle, s'était relevée, avant de lever son bras droit en l'air et de sauter de joie. Elle leva la tête avant de faire une petite moue et de s'exprimer à voix haute :

-"Oui, bon, ya Allah, je n'aurais peut-être pas dû faire le coup du piment, mais je t'assure que l'eau chaude, ce n'était pas moi, c'était toi qui l'as punie, non ? En tout cas, elle n'avait pas à toucher à mes vêtements, cette méchante Martha."

Elle se dirigea ensuite joyeusement vers sa chambre, elle effectua sa prière puis décida de se reposer avant le dîner, ne se doutant pas des futurs événements qui l'attendaient.