-"Je m'appelle Aurélie Johnson" dit-elle d'une voix froide avant de lui tendre sa main.
L'homme en face d'elle était figé, il ne comprenait pas la situation, ni même qui était cette Aurélie. Une blanche ? Une non-musulmane ? Pourquoi ?
-"Où est Layna ? Et où sommes-nous ?" lui demanda-t-il en détournant le regard, ne voulant pas lui serrer la main.
Aurélie baissa alors sa main avant de le regarder et de rire sarcastiquement.
-"La situation va te paraître absurde... mais il se peut que l'on ait été échangés" lui dit-elle avant de se diriger vers l'entrée du manoir.
-"Attends... QUOI ?"
Il la suivit jusqu'à l'entrée avant de contempler le grand manoir devant lui. Il avait beau avoir une situation stable, il n'était pas aussi riche que cela pour s'offrir ce genre de résidence. Aurélie posa son empreinte digitale sur la porte avant d'entrer dans le somptueux manoir où Liam et elle avaient élaboré leur plan.
-"Je reviens, je vais passer un appel."
-"Répond-"
La jeune femme lui claqua la porte, le laissant là comme une plante dans ce grand salon luxueux. Fakir ferma les yeux et pria intérieurement pour que la situation se résolve. Pourquoi Allah lui faisait cela ? Le plus beau jour de sa vie se transformait en un horrible cauchemar.
Toujours perdu dans sa prière intérieure, il ne vit pas Aurélie qui était revenue dans le salon. Elle s'était changée et portait un jean bleu serré et une petite chemise noire qui laissait sa poitrine entrevoir.
-"Pour l'instant, Liam ne me répond pas, donc je ne sais rien de la situation" lui dit-elle avant de venir s'affaisser sur le canapé.
Fakir leva les yeux vers elle, mais lorsqu'il vit sa tenue, il baissa les yeux et regarda le sol, murmurant un astaghfirullah.
-"Si je résume la situation, celle avec qui j'étais sensé me marier a été échangée avec toi, qui fais partie d'une mafia très dangereuse, la mafia italienne/russe" lui dit-il en croisant les mains, le regard toujours baissé.
-"Comment sais-tu que je fais partie de la mafia italienne/russe ?" lui demanda Aurélie en se relevant du canapé avant de s'asseoir.
-"Je ne suis pas bête, j'ai vu les inscriptions qui se sont affichées quand tu as tapé le code sur la porte tout à l'heure. On parle souvent de vous dans les ambassades. Vous, les gangsters, vous vous permettez de faire ce que vous voulez sans que personne ne vous dise rien."
-"Tu n'es pas aussi con que je le pensais. Et pour la dernière phrase, oui, on commande les gens par la terreur, c'est ça le pouvoir" déclara Aurélie.
Elle regarda alors en direction de Fakir, qui continuait à regarder le sol.
-"Il te plaît ?"
-"Hein quoi ?"
-"Le sol, tu le foudroies du regard depuis que je te parle."
-"Tes vêtements, ils ne sont pas appropriés."
Aurélie se leva du canapé et donna un coup de pied au genou de Fakir.
-"Ils ont quoi, mes vêtements ? Sale religieux de merde" lui dit-elle avant de prendre une cigarette dans sa poche arrière.
Fakir ferma les yeux et ne répliqua pas, ne voulant pas entrer dans les conflits pour l'instant.
-"Tu vas rester ici quelques heures le temps que je mette la situation au clair, donne-moi ton téléphone !"
-"Pourquoi ?"
-"Je ne te fais pas confiance."
À contrecœur, Fakir prit son téléphone, regarda dans la direction opposée à celle d'Aurélie et le lui tendit. Cette dernière, agacée par le comportement étrange de Fakir, sortit fumer sa cigarette sur le balcon.
Fakir se tenait la tête, voulant résoudre au plus vite cette situation. Il ne pouvait plus supporter Aurélie, qui représentait tout ce qu'il détestait chez une femme.
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Lui et La niqabi 🌙
RomanceQuelque part dans ce vaste monde, au milieu d'un environnement empreint de bonté et de pureté, se trouvait une jeune niqabi douce, drôle et vertueuse. De l'autre côté, quelque part dans l'obscurité sombre, se trouvait "lui", avec des yeux noirs téné...